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L’hypercholestérolémie moins bien prise en charge en France
La proportion d’adultes déclarant avoir déjà eu un bilan lipidique et celle des adultes traités par hypolipémiants ont toutes deux baissé selon le Bulletin épidémiologique hebdomadaire du 6 novembre 2018 qui consacre l’un de ses articles à l’évolution du taux de cholestérol LDL (LDL-c) et aux traitements hypolipémiants chez les adultes en France métropolitaine entre 2006 et 2015. « Ce nouvel état des lieux témoigne d’une situation qui reste préoccupante en France, dans la mesure où l’hyper-cholestérolémie LDL est souvent associée à d’autres facteurs de risque cardio-vasculaires », concluent les auteurs de l’étude qui s’appuie sur les résultats de l’échantillon Esteban, recueillis lors de l’inclusion des participants à partir d’avril 2014. Deux valeurs seuil de LDL-c ont été prises en compte : 1,6 g/l, valeur utilisée dans la définition d’une cholestérolémie LDL trop élevée jusqu’en 2016, et 1,9 g/l, seuil correspondant à un objectif maximal de LDL-c pour les personnes ayant un faible niveau de risque cardiovasculaire. D’après l’Etude nationale nutrition santé (ENNS), en 2006-2007, 18,8 % des adultes âgés de 18 à 74 ans avaient un LDL-c supérieur à 1,6 g/l. Le pourcentage est quasi identique en 2015 (19,3 %), tandis que 6 % des sujets ont un LDL–c supérieur à 1,9 g/l. La cholestérolémie LDL moyenne est également restée stable entre 2006 et 2015, à environ 1,30 g/l. Mais par rapport à 2006, la proportion d’adultes ayant déclaré avoir déjà eu un dosage du cholestérol a diminué significativement, de 8,7 % chez les hommes et de 15,5 % chez les femmes, pour toutes les classes d’âge sauf les 18-34 ans, dont la part est restée stable. Les chercheurs constatent aussi une baisse significative de la proportion d’adultes avec un traitement hypolipémiant, de 29,6 %. Une baisse en phase avec la mise en place au début des années 2000 des recommandations de prise en charge de l’hypercholesté-rolémie par l’Assurance maladie (traitement après échec des mesures hygiénodiététiques). Mais qui pourrait aussi « être liée à la polémique sur les statines (fortement médiatisée en France à partir de 2013) et à la défiance qu’elle a pu susciter à la fois chez les prescripteurs et chez les patients », d’après les auteurs. La part d’adultes avec un LDL-c supérieur à 1,6 g/l, n’a donc pas évolué depuis 2006. §

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