Médicaments à 15% et honoraires sur la place publique : le président de la FSPF assume

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Médicaments à 15% et honoraires sur la place publique : le président de la FSPF assume

Publié le 28 novembre 2018
Par Francois Pouzaud
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Lors d’un point presse organisé à l’issue de l’Assemblée générale de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) du mercredi 28 novembre, son président, Philippe Gaertner, est revenu sur l’article paru lundi 26 novembre dans les colonnes de la presse « Le Parisien » et « Le Figaro », titrant sur « Certains médicaments pourraient vous coûter plus cher en janvier ». En cause, les médicaments à 15 % et le reste à charge supplémentaire induit par la transformation en 2019 d’une partie de la marge de dispensation en honoraires de dispensation, lorsque le contrat de la complémentaire santé ne prend pas en charge les médicaments à 15%. 
« Nous n’avons fait aucune communication à ce sujet auprès de la " grande presse ", c’est elle qui est venue vers nous, tient à préciser Philippe Gaertner. Il ajoute : « Je ne regrette rien et j’assume pleinement ce qui est paru dans la presse, même s’il y a de mauvaises interprétations et rédactions, conduisant à des détournements sur certains points. »
Ce qui a déclenché un communiqué au vitriol de la part de Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) le jour de la publication, qualifiant cet article de « destructeur, démagogique qui salit l’image de notre métier ». Il reproche notamment à la FSPF « d’afficher notre augmentation de marge sur un exemple isolé, mais encore plus grave, d’y expliquer comment détourner les honoraires et donc la rémunération du pharmacien. »   

Si la FSPF est montée au créneau, « c’est parce que l’absence de prise en charge des honoraires à 15 % par les complémentaires santé est déloyale à deux titres, en premier lieu vis-à-vis des patients concernés par ce reste à charge. Imaginez quelle aurait été leur réaction s’ils l’avaient appris après le 1er janvier ? »   Ensuite,  « cette anomalie est inacceptable vis-à-vis de la discussion conventionnelle menée en juillet 2017 », poursuit Philippe Gaertner en rappelant que la FSPF l’a découverte en consultant le projet de cahier des charges pour une nouvelle convention SESAM-Vitale. 
Parce qu’il ne faut pas que la réforme de la rémunération conduise pour le patient à deux types de tarification, « je demande solennellement que les complémentaires Santé concernées révisent leurs contrats pour que la prise en charge des honoraires de dispensation, lorsqu’une ordonnance ne contient que des médicaments remboursés à 15 % se passe normalement et dans l’esprit des négociations », conclut Philippe Gaertner.

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