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Profession droguiste
Des drogues officinales à celles de l’entretien, il n’y a qu’un pas que Lucie a franchi pour s’épanouir. Dans sa « Droguerie d’antan », elle a trouvé sa voie.
Petite, Lucie se voyait secrétaire ou danseuse, mais ce sera le développement durable. Avec un papa qui travaille dans le domaine du tri des ordures ménagères, la jeune fille est sensibilisée à la protection de l’environnement. Elle choisit un bac sciences et technologies de l’industrie et du développement durable, mais se rend compte que le milieu reste une place forte masculine. Lucie ne se sent pas à sa place et bifurque vers le BP : « J’étais attirée par le médical et le conseil, mais je n’étais pas assez scolaire pour m’aventurer dans un cursus trop long. » Une fois diplômée, Lucie déchante : « J’avais un titulaire obsédé par les objectifs à atteindre. Je me voyais comme une simple vendeuse et cela ne me correspondait pas. En revanche, c’est là que j’ai rencontré l’aromathérapie et la cosmétique naturelle et cela m’a immédiatement plu. »
Conseil et retour au naturel
Elle suit alors quelques formations, notamment en aromathérapie, pour se perfectionner et change d’officine. Dans son esprit couve un autre projet depuis quelques années. Lucie rêve d’ouvrir une droguerie au sens propre du terme, c’està- dire un commerce de produits d’hygiène corporelle et d’entretien domestique. Un an plus tard, elle démissionne pour l’entreprenariat. La jeune femme présente un dossier mûrement réfléchi à la chambre de commerce et d’industrie d’Hazebroucq (59). « Je me souviens de l’entretien devant le jury pour la demande d’un prêt à taux zéro. Devant moi, une femme entrepreneur, qui n’avait manifestement pas pris le temps de lire mon projet, le trouvait inintéressant. J’étais néanmoins déterminée et je n’ai pas lâché prise. J’ai finalement décroché le prêt ! » Jeune, sans enfant ni crédit, elle se dit que si cela ne fonctionne pas, elle retournera en officine. Lucie lance alors sa « Droguerie d’antan », un nom qui découle de son envie de vendre des produits de droguerie « d’avant » le tout chimique.
S’investir dans son projet
Lucie trouve un commerce en location, donnant sur la Grand’ Place de Cassel, qui était… une droguerie ! Elle emménage avec un minimum d’investissement : « Le comptoir a été fait sur mesure par mon grand-père. J’ai récupéré des meubles et éléments de décoration dans ma famille, ce qui donne une ambiance authentique et cadre avec mon envie de recycler. » Elle investit dans les huiles essentielles, le maquillage naturel, lessive, produits d’entretien et d’hygiène en vrac, entretien des chaussures, savons : « J’ai voulu reprendre l’idée des produits d’entretien d’antan qui sont une alternative naturelle à ce qui existe. » Il y a aussi un coin bien-être avec bougies et objets de décoration.
La nature fait bien les choses
Savon noir et de Marseille, liste courte d’ingrédients, qui sont naturels, Lucie trouve sa clientèle. Des personnes âgées viennent chercher la terre de Sommières ou le percarbonate de sodium, alternative à l’eau de Javel, des mères de famille le produit idéal pour l’eczéma de leur enfant. La pluie le jour de l’ouverture en décembre 2017, pour le marché de Noël, et la situation de son magasin à Cassel – élu plus beau village de France – ont conduit nombre de personnes à pousser sa porte ! Elle ne vit pas encore des fruits de son travail mais Lucie renoue avec le conseil qui lui était si cher à l’officine. Et distille ses connaissances pour une utilisation raisonnée des produits.
Lucie Lodigeois
Âge : 24 ans
Formation : Bac STI2D, BP de préparatrice à l’ARCPP de Villeneuve-d’Ascq (59).
Lieu d’exercice : Cassel (59).
Ce qui la motive : le conseil et répondre au mieux aux attentes de la clientèle.
Si vous étiez une titulaire ? Je ferais en sorte de satisfaire le patient et de prendre en compte les sensibilités de chacun pour une harmonie à l’officine.
Si vous étiez une cliente ? Je serais à l’écoute des conseils que l’on me délivrerait.
Si vous étiez un médicament ? Je serais un médicament qui soulage pour vivre tranquillement.
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