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Enquête « patients » sous chimiothérapies orales à domicile : les pharmaciens doivent se mobiliser
A la veille de la séance de négociations entre les syndicats de pharmaciens et l’Assurance maladie du jeudi 6 décembre probablement décisive pour la signature d’un nouvel avenant conventionnel concernant l’accompagnement des patients sous chimiothérapie orale, la Conférence nationale des URPS pharmaciens libéraux (CNUPL) publie les résultats d’une enquête permettant de mieux connaître et comprendre les besoins et attentes des patients atteints de cancers. Réalisée entre le 19 juin et le 10 novembre 2018 auprès d’un millier de patients cibles (ou de leur entourage), avec le soutien de l’Association soins coordonnées, cette enquête s’inscrit dans le cadre de l’initiative « Votre pharmacien se mobilise contre le cancer » lancée par les 12 URPS (Unions régionales des professionnels de santé) pharmaciens affiliées à la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France, toutes adhérentes à la CNUPL. Son objectif ? Recueillir la voix des patients sur les questions liées aux traitements anticancéreux oraux afin de construire un plan d’action qui permettra aux pharmaciens de se positionner en tant qu’acteurs mobilisés dans le développement actuel de l’oncologie et le parcours de soins des patients atteints d’un cancer.
« Le but, avec les nouvelles chimiothérapies orales, est d’accompagner ces patients à domicile dans leur vraie vie, ce virage ambulatoire de leur prise en charge nécessite un renforcement de la proximité, de la disponibilité et de l’expertise du pharmacien », explique François Martial, président de l’URPS pharmaciens Nouvelle Aquitaine.
La CNPUL ambitionne de faire du pharmacien libéral le référent des patients en sortie d’hôpital et d’être le lien de la coordination « ville-hôpital-ville ». Et les résultats de l’enquête devraient inciter les officinaux dans cette évolution, même si la file active de patients traités par de nouvelles molécules n’est que de 1 500 par an pour 22 000 officines. Parmi les répondants, plus de 80 % se sont rendus au sortir de l’hôpital directement en officine pour leur traitement et dans plus de 70 % des cas, les pharmaciens ont su répondre à leurs questions sur les posologies, effets secondaires, précautions d’emploi…
Plusieurs points noirs ont été relevés dans cette enquête : 60 % des personnes interrogées rapportent que l’hôpital ne respecte pas le libre choix du patient de son professionnel de santé et près de 85 % déclarent qu’il n’avait pas préalablement transféré leur prescription à leur pharmacien avant leur sortie. En outre, ils ne sont que 17 % et 38 % à faire état, respectivement, de la mise en place d’une coordination ville-hôpital et d’une coordination entre les professionnels de santé de ville au sujet de leur prise en soins. Des chiffres qui pourraient être nettement améliorés avec l’utilisation de messageries de sécurité de santé.
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