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- Formation : la « branche professionnelle » choisit l’OPCO Pepss

© Une salle de formation pour adultes - Thumprchgo/Pixabay
Formation : la « branche professionnelle » choisit l’OPCO Pepss
Ce sera donc l’OPCO des services de proximité et de l’artisanat, rebaptisé pour la circonstance OPCO Pepss (opérateur de compétences des services de proximité, de l’artisanat et des professions libérales) qui sera chargé dès le 1er janvier prochain, de la gestion du financement de la formation continue et des contrats d’apprentissage et de professionnalisation pour la « branche pharmacie ». Ainsi en ont décidé, à la majorité des voix, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et quatre des six centrales syndicales de salariés (CFE-CGC, CFTC, FO-Pharmacie et UNSA) qui ont conclu un accord de branche en faveur de cet opérateur.
« Malgré la désinformation de ces dernières semaines autour du choix de l’OPCO, les syndicats de salariés ont compris que l’OPCO Pepss répond aux enjeux de la formation des salariés en officine », se félicite Philippe Denry, président de la commission des relations sociales et de la formation professionnelle de la FSPF. Et d’expliquer qu’au sein de l’OPCO Pepss, les besoins des pharmacies avec leurs 120 000 salariés seront mieux pris en compte. Un choix motivé par la petite taille des structures des officines. « Elles ne partagent pas les mêmes contraintes d’accès à la formation pour leurs salariés que les établissements de santé ayant choisi l’OPCO de la santé, explique-t-il. Faire partir un collaborateur en formation à l’extérieur, cela peut représenter 25 % des salariés de l’officine, alors que l’hôpital ne connaît pas de problème de rotation du personnel et organise des formations en interne. »
Par ailleurs, Philippe Denry assure que l’OPCO Pepss sera bien le théâtre de l’inter-professionnalité : « Les dentistes et les vétérinaires ont déjà signé l’accord pour l’OPCO Pepss et les médecins s’apprêtent à le rejoindre. De plus, les infirmiers, kinésithérapeutes, pédicures, etc., qui n’ont pas de branche professionnelle, ont adressé au ministère du Travail un courrier d’intention d’y adhérer. »
Du côté des syndicats de salariés signataires, on avance les mêmes arguments. « On a choisi la solution la moins imparfaite, tous les partenaires sociaux de la branche seront représentés dans les sections paritaires professionnelles de l’OPCO Pepss », commente Olivier Clarhaut, secrétaire fédéral de la branche officine à la Fédération FO pharmacie.
Ayant milité pour l’OPCO de la santé, Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens de France (USPO), considère que « ce choix de la branche est une faute fondamentale et stratégique et qu’il n’est pas cohérent avec la nouvelle orientation " professionnel de santé " du pharmacien. Au risque de qualifier les pharmaciens de " commerçants " et de faire peser une menace sur le monopole pharmaceutique. Tout cela pour laisser aux responsables de l’Union nationale des professions libérales (UNAPL) le monopole de la gestion de l’argent des professionnels de santé. »
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