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© Les chiffres de la convention - Fotoblend/Pixabay
Bilan 2018 de la convention pharmaceutique : chiffres qui rient, chiffres qui pleurent
La dernière commission paritaire nationale du mercredi 12 décembre entre l’Assurance maladie et les syndicats de pharmaciens a été l’occasion de faire un point sur les principaux dossiers qui animent la vie conventionnelle. Les chiffres vont de l’excellent au très insuffisant. Revue de détail.
. Taux de substitution
A fin octobre, ce taux est de 88,1 %. Excellent ! Même si l’objectif national de substitution n’est pas atteint (90 %). Les « mauvais » élèves de la classe, sous les 86 %, sont les départements d’Ile-de-France, de Corse, du Haut et du Bas-Rhin, les DOM … un retard qui s’explique notamment par des difficultés de substitution liées à un taux de mention « non substituable » élevé et, pour les DOM, d’approvisionnement liées à l’éloignement. Les acteurs conventionnels ont également relevé une bonne application par les pharmaciens de l’accord « tiers payant contre génériques ».
Seule fausse note : sur la substitution de deux nouveaux entrants (au printemps dernier) dans le Répertoire des génériques : l’ezétimide et l’ezétimibe + simvastatine, les pharmaciens sont à dix points en dessous de leur objectif (65 % dans la convention).
. Stabilité de la délivrance d’une marque de génériques aux personnes âgées
Aucun résultat en-dessous d’un taux de 70 %. Conséquence : l’ensemble des indicateurs qui avaient été arrêtés dans le calcul de la stabilité pour déterminer la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) pour les génériques en 2018 (payée en 2019) seront pris en compte.
. Déploiement du dossier médical partagé (DMP)
Mention très bien. Depuis septembre, 13 000 officines y participent, elles ont créé 790 000 DMP sur près de 2,9 millions de DMP ouverts.
. Bilans partagés de médication (BPM) réalisés
Les résultats ne sont pas du tout au rendez-vous. Seulement 24 000 BPM réalisés alors que l’accord conventionnel en prévoyait 400 000 ! Bilan famélique : 2600 pharmacies ont démarré les BPM et le nombre de BPM réalisés par semaine est de l’ordre de 1500. Le retard à l’allumage n’explique pas tout. Selon les syndicats, les pharmaciens n’ont pas pris conscience que les BPM sont un élément essentiel de l’accompagnement des patients.
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