Homéopathie : Les homéopathes souhaitent une sérénité des débats

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Homéopathie : Les homéopathes souhaitent une sérénité des débats

Publié le 11 janvier 2019
Par Francois Pouzaud
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La polémique contre le remboursement de l’homéopathie bat son plein. Ayant sollicité l’expertise de son conseil scientifique sur l’état de la science concernant l’efficacité spécifique de l’homéopathie, le Collège national des généralistes enseignants (CNGE), principale société scientifique de médecine générale française, plaide dans un communiqué de presse du 10 janvier 2019 pour son déremboursement et sa sortie du champ universitaire. Le jugement n’est pas tendre au vu des conclusions de l’expertise : « Il n’y a aucun élément pour justifier encore aujourd’hui le remboursement de ces « médicaments » par la collectivité. Il n’y a de même aucune justification à l’enseignement de ce type de pratique mystérieuse à l’université ni au moindre label universitaire », conclut le communiqué.

Ce jour, le Syndicat national des médecins homéopathes français (SNMHF), a répliqué par un communiqué incendiaire, reprochant au CNGE de mettre à profit cette période, puisque la Haute autorité de santé (HAS) doit se prononcer au printemps sur l’efficacité de l’homéopathie et le bien-fondé de son remboursement, « pour exercer des pressions sur cette autorité, plutôt que de contribuer à un débat dépassionné qui tienne compte des pratiques médicales et de la liberté de choix des patients. »

Dans ce débat explosif, on se souvient que le SNMHF a déposé une soixantaine de plaintes disciplinaires devant l’Ordre des médecins contre les 124 signataires d’un collectif attaquant dans une  tribune publiée le 19 mars 2018 par Le Figaro les « médecines alternatives », dont l’homéopathie. Dans son communiqué, le SNMHF précise que le dépôt de sa plainte avait été motivé uniquement par les propos à caractère anti-déontologiques de ce texte.

Jusqu’à ce que la HAS tranche, le SNMHF souhaite que les débats puissent se poursuivre en toute sérénité et « invite les différents acteurs professionnels de la santé à éviter toute division que les Français ne cautionnent pas ».

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