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Une IRM en début de traitement par Androcur et ses génériques
Le comité d’experts indépendants réuni par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) le 1er octobre a formulé ses recommandations pour l’utilisation d’Androcur et ses génériques, et l’encadrement du risque de méningiome. Si le groupe s’est prononcé en faveur du maintien de la commercialisation de l’acétate de cyprotérone 50 mg en France dans son indication actuelle chez la femme (hirsutismes majeurs retentissant sur la vie psychoaffective et sociale), il proscrit les indications hors AMM telles que l’acné, la séborrhée ou l’hirsutisme modéré. L’utilisation chez l’enfant et la femme ménopausée n’est pas recommandée. Le traitement doit être prescrit à la posologie minimale efficace permettant de contrôler les symptômes, en évitant les administrations prolongées et à fortes doses. La prescription sera réévaluée chaque année pour prendre en compte le rapport bénéfice/risque individuel et l’évolution des symptômes.
La nouveauté marquante est la mise en place d’une surveillance par imagerie. Les experts préconisent la réalisation d’une IRM cérébrale en début de traitement pour tous les patients. Cet examen sera renouvelé à 5 ans, puis tous les 2 ans si l’IRM à 5 ans est normale. Le traitement doit être définitivement arrêté en cas de découverte d’un méningiome, et un avis neurochirurgical est alors recommandé. Les méningiomes sous acétate de cyprotérone régressant ou se stabilisant dans la plupart des cas après l’arrêt du traitement, une approche non chirurgicale est souvent possible.
Pour les hommes amenés à prendre Androcur pour un cancer de la prostate, l’IRM sera effectuée avant le début du traitement afin de s’assurer de l’absence de méningiome.
L’ANSM demande aux médecins de contacter leurs patients actuellement sous Androcur ou ses génériques, en vue de réévaluer l’intérêt de poursuivre le traitement et d’envisager en ce cas un contrôle par IRM. En l’absence de signe clinique chez les patients qui ont arrêté Androcur ou ses génériques, une IRM n’est pas nécessaire. §
Voir aussi notre fiche Formation sur le méningiome page 32.

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