Rejets, prise en charge des honoraires, grands conditionnements : toujours des petits tracas à régler

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Rejets, prise en charge des honoraires, grands conditionnements : toujours des petits tracas à régler

Publié le 18 janvier 2019
Par Francois Pouzaud
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Selon l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), la mise en place des trois nouveaux honoraires de dispensation depuis le 1er janvier 2019 engendre beaucoup moins de rejets pour les pharmaciens que le seul passage de l’honoraire à la boîte de 0,80 € à 1 €. Il y a malgré tout quelques accrocs et des incidents de remboursement à déplorer. L’USPO déclare être intervenue auprès d’Actil, un opérateur de tiers payant chargé notamment du recyclage des factures, à propos de paiements bloqués du 2 au 8 janvier 2019. Les incidents sont en voie de résolution. 

SP-Santé donne plus de fil à retordre. « Les volumes de factures avec incidents sont importants et s’accumulent sans que l’on ait de lisibilité et de réponses claires de la part de SP-Santé », ne décolère pas Gilles Bonnefond, président de l’USPO. Dans l’immédiat, la consigne est de ne pas recycler les factures tant que le système de cet opérateur n’est pas opérationnel. 

Il n’y a pas que les rejets qui animent ce début d’année. Une intervention officielle a été nécessaire pour que les boîtes trimestrielles de Levothyrox et autres spécialités soient considérées comme des grands conditionnements avec le régime de calcul de marge adapté (3 fois la marge d’un conditionnement mensuel – 10 %). 

L’USPO revient également sur la prise en charge des nouveaux honoraires, précisant que la présence d’au moins un médicament remboursé à 100 % sur une ordonnance bizone emporte leur prise en charge à 100 % par le régime de l’ALD ou par tout autre régime d’exonération. 

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Autre cas particulier à régler, lié au transfert de la marge vers les honoraires : les bénéficiaires du Fonds national de solidarité ou Fonds solidarité Vieillesse (soit 600 000 personnes âgées, retraités et à faibles revenus) sont remboursés de leurs médicaments au taux unique de 80 %. Or, les nouveaux honoraires sont remboursés au taux de droit commun (70% par le régime obligatoire et 30 % par les complémentaires). « Il y a à ce sujet une discordance de point de vue entre la Direction de la sécurité sociale et l’Assurance maladie », explique Gilles Bonnefond, qui estime que « les honoraires sont un élément du prix du médicament et qu’ils doivent suivre le taux de remboursement appliqué aux médicaments. » 
L’USPO a demandé aux pouvoirs publics d’arbitrer rapidement ce dossier, ce qui pourrait se faire par un décret.