Généralisation de la vaccination à l’officine : la série de propositions de la FSPF

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Généralisation de la vaccination à l’officine : la série de propositions de la FSPF

Publié le 19 février 2019
Par Francois Pouzaud
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Le ministère de la Santé et les syndicats sont en pleine préparation de la généralisation de la vaccination antigrippale à l’officine. Pour que les pharmaciens puissent être au rendez-vous de la prochaine campagne qui débutera en octobre 2019, l’arrêté ministériel précisant la population éligible, les modalités de formation et les conditions de réalisation de cette vaccination doit paraître début mars au plus tard. Le ministère a communiqué pour avis un projet de texte aux syndicats.

La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) a déjà fait un premier retour à la tutelle mais, par mesure de sécurité, « nous lui avons adressé un récapitulatif de nos propositions d’évolution du cadre réglementaire », a indiqué Philippe Gaertner, président de la FSPF, hier, lundi 18 février.

En premier lieu, le syndicat demande à étendre la vaccination à l’ensemble des adultes n’ayant jamais présenté d’allergie à l’ovalbumine. Avec ce changement d’échelle liée à la généralisation de la vaccination à l’officine, il demande une simplification des démarches administratives afin de prévenir un risque d’engorgement des ARS face à un afflux massif de déclarations de pharmaciens : raccourcir le délai d’un mois à une semaine pour l’obtention du récépissé autorisant le pharmacien à démarrer la vaccination. Passé ce délai, en l’absence de ce document, le pharmacien serait autorisé à vacciner.

Concernant la volonté affichée du ministère d’imposer l’essentiel de la formation en e-learning, la FSPF a clairement haussé le ton, jugeant qu’une telle formation serait pénalisante et discriminatoire pour les territoires ruraux. Selon elle, il faut pouvoir laisser plus de souplesse et le choix au pharmacien du mode de formation en fonction de ses contraintes organisationnelles et géographiques.

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Au niveau des logiciels, le ministère de la Santé prévoit l’obligation pour le pharmacien de saisir dans le LGO, le numéro de lot ou la date d’administration du vaccin. « En l’état actuel, c’est impossible à faire, pas plus du côté des logiciels d’aide à la prescription chez les médecins et les infirmiers. » Sauf à imposer aux éditeurs de logiciels d’adapter leurs outils. « Mais alors, il faut respecter le parallélisme des formes », renchérit Philippe Gaertner.

Sur le local, il demande un allègement du cahier des charges utilisé lors de l’expérimentation, à savoir : pas d’obligation d’avoir une pièce directement accessible depuis l’espace client dès lors que le patient puisse y être conduit accompagné, possibilité d’avoir un point d’eau et une enceinte réfrigérée à proximité du local, suppression de la durée d’observation des 15 minutes.

Sur le tarif unique de prise en charge (6,30 € HT) conclu entre les syndicats et l’Assurance maladie, la FSPF souhaite que cet honoraire soit remboursé à 70 %. Enfin, anticipant un élargissement de l’acte vaccinal en officine à d’autres vaccins, elle demande que toute modification apportée à la liste des vaccinations pouvant être effectuées par l’officinal soit répercutée sur la liste des vaccinations pouvant être rémunérées par l’Assurance maladie.