Hauts-de-France : les pharmaciens se lancent dans le dépistage du risque cardiovasculaire

© Le coeur en expérimentation dans le Nord - Pixabay

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Hauts-de-France : les pharmaciens se lancent dans le dépistage du risque cardiovasculaire

Publié le 18 mars 2019
Par Magali Clausener
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Dès fin mars, des pharmaciens des Hauts-de-France vont se lancer dans le repérage et le dépistage du risque cardiovasculaire. Cette action est initiée par l’URPS pharmaciens en partenariat avec la Fédération française de cardiologie, l’URPS Médecins, la Société française de pharmacie clinique et la faculté de pharmacie de Lille (Nord). 

Quatre zones sont concernées : Béthune-Bruay, Lens-Hénin, le Douaisis et le Valenciennois. Au total, 448 officines sont invitées à participer à ce repérage-dépistage ciblé sur des patients présentant un ou plusieurs risques associés (surpoids, tabac, antécédents familiaux d’infarctus du myocarde ou d’AVC). Pour pouvoir procéder à ce dépistage, les pharmaciens volontaires doivent avoir suivi une formation en ligne sur les maladies cardiovasculaires en amont des sessions de formation présentielle organisées par l’URPS. Ils disposent aussi d’un outil pédagogique pour le patient, l’Emoticœur, qui permet de visualiser les facteurs de risques. Le dépistage se déroule en 4 étapes : repérage des patients, proposition du dépistage, prise de mesures après accord du patient (tension, glycémie capillaire, périmètre abdominal, calcul de l’IMC) et questionnaires d’évaluation de la sédentarité et du risque de bronchopneumopathie chronique obstructive pour les fumeurs. Si des risques sont détectés, le pharmacien oriente le patient vers son médecin traitant. Chaque dépistage réalisé est rémunéré 25 € (via un financement de l’ARS). En octobre, cinq autres zones seront intégrées à cette action : Cambrésis, la Sambre-Avesnois, Vervins, St Quentin et Laon.

Cette expérimentation n’est pas le fruit du hasard. Elle fait suite à une première expérimentation menée en 2016 durant quatre mois dans la zone Lens/Hénin. 37 officines y avaient participé pour dépister au final 471 patients, dont 46 % présentaient au moins deux facteurs de risque. Au total, 79 % des patients ont été orientés vers le médecin traitant.

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