Chats, chiens, chevaux… seront bien traités

Elle avait déjà deux chevaux, un chien, des poules et un âne. Après son diplôme d’université (DU) « Pharmacie vétérinaire pour les animaux de compagnie », Sylvie Boyer a pris un chat. Auprès d’Oréo, elle met en pratique ce qu’elle a appris ! « Les cours sur cet animal ont été une révélation. En fait, le chat n’est pas du tout un animal de compagnie. C’est nous qui vivons chez lui ! », raconte avec intérêt cette préparatrice qui travaille à la pharmacie du Cours à Chateaurenard (13). Avec Julie, une de ses collègues, elle est partie une semaine à la faculté de médecine et de pharmacie de Besançon (25) pour suivre le DU afin de développer le rayon de l’officine. Malgré la densité des cours « qui finissent parfois tard, vers 19 ou 20 heures », elle est enchantée des intervenants « extraordinaires et passionnés ».

Nos amis à écailles aussi

Les enseignants, vétérinaires et pharmaciens sont choisis avec soin pour faire engranger, en 40 heures, des notions de physiologie, de nutrition et les pathologies usuelles des chiens, chats, chevaux mais aussi des nouveaux animaux de compagnie (NAC), rats, souris, furets, reptiles, oiseaux… et des poissons. « L’objectif de ce diplôme depuis 1992 est de transmettre aux officinaux des connaissances spécifiques sur les animaux de compagnie pour pouvoir apporter un conseil vétérinaire », explique Sylvie Devaux, pharmacienne maître de conférences en physiologie et en nutrition à la faculté de pharmacie, coresponsable du DU(1). Un pharmacien inspecteur assure le cours sur la législation. Un consultant dans l’industrie de l’animalerie, celui sur les NAC, et sur le merchandising, bien utile pour agencer son rayon « véto » à l’officine. Un pharmacien enseigne le cours sur les zoonoses, ces maladies qui se transmettent des animaux à l’homme et vice-versa…

Prendre du poil de la bête

« Nous voyons les animaux dans leur globalité, ce qui nous permet de mieux les connaître, d’aborder ensuite plus facilement le sujet au comptoir et de faire aussi de la prévention », analyse Sylvie. Elle a gagné en assurance pour les commandes et ne se cantonne plus au vermifuge à la mode. « Je choisis mieux les gammes à référencer et je sais ce que je peux, ou pas, traiter à la pharmacie. » Elle n’a pas encore tous ses cours en tête, mais n’hésite pas à proposer à un client de revenir, le temps de chercher la réponse dans son polycop !

Aucun saut d’obstacles

Le niveau est accessible « même si on n’a pas les connaissances d’un pharmacien », avance Sylvie, qui sait désormais poser les bonnes questions, même si le cheval « reste un sujet un peu compliqué ». Son conseil est plus fluide : « Avant, en cas de diarrhée du chien, je donnais un hépato-protecteur et c’est tout. Maintenant, je conseille de vermifuger. » Adeline Arnaud, préparatrice à Salon-de-Provence (13), a aussi apprécié ce DU. Elle a découvert des pathologies avec « des enseignants qui connaissent bien leur matière et plaisants à écouter », mais reste dubitative sur les poissons vu la demande inexistante dans sa pratique. Toutes les deux louent l’organisation de ce DU avec un seul bémol pour Sylvie, maman, « l’examen début septembre, en pleine rentrée scolaire ! »

(1) Avec la Pr Céline Demougeot, pharmacienne et professeur de pharmacologie.

En pratique

Durée : 40 heures sur 5 jours. Dates : du 17 au 21 juin 2019. Examen le 4 septembre 2019. Lieu : Besançon. Contact : Sandrine Géloso, Tél. : 03 81 66 55 55 ; du-pharmacie@univ-fcomte.fr Coût : 690 € + frais d’inscription universitaire (environ 170 €). Prise en charge Actalians : oui.