Fluoroquinolones : restrictions d’utilisation et retrait d’Apurone

© Fluoroquinolones : restrictions d’utilisation et retrait d’Apurone - Walter Barros

Fluoroquinolones : restrictions d’utilisation et retrait d’Apurone

Publié le 10 avril 2019
Par Yolande Gauthier
Mettre en favori

Suite à la réévaluation européenne des médicaments à base de quinolones et fluoroquinolones, la balance bénéfices/risques de la fluméquine est désormais jugée défavorable. Apurone, seul médicament à base de fluméquine commercialisé en France, va donc être retiré du marché.

L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) rappelle par ailleurs les restrictions d’emploi édictées fin 2018 par le comité européen d’évaluation des risques en matière de pharmacovigilance (PRAC). Les (fluoro)quinolones ne doivent pas être prescrites pour traiter :

– des infections non sévères ou spontanément résolutives (pharyngite, angine…) ;

– des infections non bactériennes comme une prostatite chronique ;

Publicité

– des infections légèrement à modérément sévères (cystite non compliquée, exacerbation de bronchite ou BPCO…) sauf si les autres antibiotiques recommandés sont jugés inappropriés.

Ces médicaments ne doivent pas non plus être utilisés pour prévenir la diarrhée du voyageur ou les infections récidivantes des voies urinaires basses. Ils sont bien sûr à proscrire chez les patients qui ont déjà présenté avec cette classe médicamenteuse des effets indésirables graves touchant le système musculosquelettique ou le système nerveux.

En raison d’un risque plus élevé de tendinite et de rupture de tendon, l’ANSM recommande une prudence particulière en cas de prescription à des personnes âgées, des insuffisants rénaux ou des patients ayant bénéficié d’une greffe d’organe solide. L’utilisation simultanée de corticoïdes et de (fluoro)quinolones doit également être évitée.