- Accueil ›
- Conseils ›
- Pathologies ›
- Des espoirs de traitement dans la NASH
La NASH (stéatohépatite non-alcoolique), autrement appelée « maladie du soda », est en train de devenir la première indication de transplantation hépatique aux Etats-Unis, devançant l’hépatite C. Il est donc normal que cette affection, caractérisée par l’accumulation anormale de graisse dans le foie, ait fait l’objet de plusieurs communications à l’International Liver Congress de l’Association européenne pour l’étude du foie (EASL) qui s’est déroulé à Vienne (Autriche), du 10 au 14 avril. Si le nombre de personnes atteintes est difficile à évaluer (environ 6 millions aux Etats-Unis, 900 000 en France), on sait que cette maladie associée à l’obésité et au diabète de type 2 se répand, provoquant à la longue une fibrose hépatique susceptible de déboucher sur une cirrhose et un cancer hépatocellulaire. Plus problématique, de jeunes adultes et même des adolescents sont aujourd’hui concernés. Une alimentation trop riche en graisses saturées, en sucres et en boissons sucrées serait en cause. Aucun médicament n’a pour l’instant été approuvé dans le traitement de la NASH. Mais plus de 200 essais thérapeutiques sont en cours dans le monde, démontrant l’intérêt de la recherche – et des laboratoires – pour cette maladie.
Des premiers résultats positifs de phase III ont été présentés à Vienne. L’acide obéticholique (Ocaliva, médicament hospitalier déjà indiqué dans le traitement de la cholangite biliaire primitive) est en cours de test chez plus de 2 300 patients présentant une NASH avec fibrose de stade 2 ou 3. L’analyse intermédiaire des résultats à 18 mois (l’étude doit se poursuivre jusqu’en 2022) montre que l’acide obéticholique à 25 mg par jour améliore la fibrose de près d’un quart des patients, par rapport au placebo. Une amélioration de la fibrose d’au moins deux stades a été constatée chez trois fois plus de patients dans le groupe acide obéticholique (13,3 % contre 4,5 % pour le placebo). « Ces résultats nous font espérer qu’une nouvelle approche ciblée pour le traitement de la NASH pourra être bientôt disponible », a déclaré le Dr Zobair Younossi (Virginie, Etats-Unis), qui a présenté l’étude au congrès.
Une autre molécule appartenant à la classe des glitazones (antidiabétiques agonistes des récepteurs PPAR-gamma, retirés du marché), modifiée afin de limiter ses effets secondaires, a obtenu des résultats intermédiaires encourageants dans une étude de phase II. Les chercheurs ont observé une réduction significative des concentrations en transaminases à 6 mois, par rapport au placebo, ainsi qu’une chute du taux moyen de gamma-GT. Sans surprise, le taux d’HbA1c (hémoglobine glyquée) était également diminué chez les diabétiques. §
- Un patient a entendu dire qu’il pouvait désormais prendre son comprimé de Lévothyrox le soir au coucher. Est-ce vrai ?
- Alerte aux méningites : vérifiez le statut vaccinal des patients
- L’ordonnance d’une patiente souffrant d’une sinusite aiguë
- [VIDÉO] Accompagner le patient parkinsonien à l’officine
- Eau oxygénée boriquée au Formulaire national
- Financement des officines : 4 solutions vertueuses… ou pas
- Prescriptions, consultations : les compétences des infirmiers sur le point de s’élargir
- Dispensation à l’unité : chassez-la par la porte, elle revient par la fenêtre
- Quelles populations sont actuellement à risque de développer un scorbut ?
- Gilenya (fingolimod) : quelles conditions de délivrance ?