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Portrait-robot du cannabis à visée thérapeutique

Publié le 27 avril 2019
Par Anne-Hélène Collin
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Sous quelle forme le cannabis à visée thérapeutique sera-t-il disponible ? Prescrit et délivré par qui ? Les auditions menées par le Comité scientifique spécialisé temporaire (CSST) de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) en charge de l’évaluation permettent de dresser un premier portrait du cannabis à visée thérapeutique qui sera prochainement expérimenté en France. Exit les spécialités, l’expérimentation privilégierait des préparations pharmaceutiques. Et le champ des possibles semble vaste : plusieurs variétés de plantes, variations des teneurs et des rapports tétrahydrocannabinol (THC)/cannabidiol (CBD), plusieurs voies d’administration. La fumée, trop nocive, est d’emblée rejetée. La voie inhalée par vaporisation pourrait constituer une alternative pour patients déjà fumeurs. Les extraits liquides permettraient d’ajuster plus facilement le dosage. Les produits en vrac ou en sachet, trop proches du cannabis récréatif, seraient plus à risque de détournements.

Autre sujet de discussion : le circuit de prescription et de délivrance. Prescription initiale hospitalière, ou prescription sans restriction ? La question est en suspens. Pharmacies à usage intérieur ou pharmaciesde ville ? Les deux, répond l’Ordre des pharmaciens. Selon la Société française des sciences pharmaceutiques officinales (SFSPO), 72,5 % de ses adhérents considèrent la pharmacie de ville comme le circuit de distribution le plus adapté et 89,1 % sont prêts à s’y investir. Au CSST d’arbitrer. §

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