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© Cannabis thérapeutique, cannabis récréatif, Académie nationale de pharmacie, CSST, ANSM, médicaments, préparations pharmaceutiques, cannabinoïdes, CBD, THC - istock
Cannabis thérapeutique : « une appellation abusive et dangereuse » pour l’Académie de pharmacie
Celui dont on ne doit pas prononcer le nom. Le « cannabis thérapeutique » gène décidément l’Académie nationale de pharmacie qui, pour la seconde fois, trouve le terme inapproprié, voire « abusif et dangereux » dans un communiqué daté du 17 juin.
L’expression est « un abus de langage » : « Mélange végétal composé de 200 principes actifs différents, variables en quantités et en proportions en fonction des modalités de culture, de récolte, de conservation, n’étant ni dosé ni contrôlé, le cannabis dit thérapeutique ne peut apporter les garanties d’un médicament », justifient les académiciens.
C’est un « abus de confiance » : « Toute appellation « médicale » ou « thérapeutique » appliquée à un produit n’ayant pas suivi ce long processus réglementaire, est abusive et illicite. » L’académie, dans un tweet de décembre 2018, préférait parler de « cannabinoïdes pouvant avoir un potentiel thérapeutique. »
A moins que ce ne soit l’idée même d’autoriser l’utilisation de cannabis, même à des fins thérapeutiques, qui soit gênante ? Car pour arguments, les académiciens rappellent que 7 % des Français de 17 ans sont dépendants au cannabis, que le cannabis est la troisième cause de déclenchement d’infarctus du myocarde, ou encore que les parents consommateurs de cannabis exposent leurs enfants à une vulnérabilité accrue aux drogues, études à l’appui, faisant ainsi l’amalgame avec le cannabis « récréatif ».
Le Comité scientifique spécialisé temporaire (CSST) de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), en charge de l’évaluation du cannabis à visée thérapeutique qui sera prochainement expérimenté en France pour certaines indications, s’oriente pour sa part vers des préparations pharmaceutiques, qui relèveraient alors du statut de médicament.
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