Rémunération en mai : la hausse se poursuit

Les mois de mai se suivent et ne se ressemblent pas. En 2018, les ponts avaient été fatals à l’activité et à la rémunération officinale, du fait d’une baisse des unités. 
Scénario complètement différent cette année où celles-ci sont stables (- 0,18 %). Les ordonnances progressent (+ 3,92 %), même si le nombre d’ordonnances de cinq lignes et plus décroît un peu plus fortement sur mai 2019 (- 4,89 %) qu’en 2018 (- 4,55 %). Au global, le gain de rémunération en mai 2019 est de 9,5 M€ (+ 2,27 %) pour un chiffre d’affaires PPTTC (honoraires compris) en croissance de 51,5 M€ (+ 2,43 %), sous l’effet des médicaments chers. 

Sur les cinq premiers mois de l’année, la croissance semble se stabiliser. Malgré une perte de 15,3 millions d’unités (- 1,4 %) et de 474 500 ordonnances de 5 lignes et plus (- 1,38 %) sur cette période, compensée en partie par un gain de 3,17 millions d’ordonnances (+ 1,31 %), « le  chiffre d’affaires est en hausse de 288,7 M€ (+ 2,72 % ), et la rémunération augmente dans les mêmes proportions avec une hausse de 53,6 M€ (+2,48 % ) », constate Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Il ajoute que « depuis octobre 2018, malgré la baisse du nombre d’unités délivrées (- 28,5 millions), la rémunération a augmenté de 68,7 M€. »

Ces résultats attestent des effets bénéfiques de l’introduction depuis janvier 2019 de trois nouveaux honoraires de dispensation. « En 2018, la marge commerciale représentait encore presque 50 % de la rémunération du réseau ; sur les 5 premiers mois de 2019 et l’application de la première étape de la réforme, elle ne représente plus que 33 % », indique-t-il. 

Sur les 5 premiers mois de 2015-2017, la perte de rémunération était de 151,6 M€, là où, sur la même période des années 2018-2019, la rémunération a augmenté de 40,9 M€. Les médicaments chers ont certes augmenté pendant toute cette période, mais ils ne peuvent toutefois pas, à eux seuls, expliquer la différence.