VIH : l’efficacité de la PrEP confirmée

L'étude ANRS Prévenir confirme l’excellente efficacité de la PrEP à la demande ou quotidienne avec seulement deux cas de contamination par le VIH chez des personnes ayant interrompu la PrEP plusieurs semaines auparavant. Ces résultats qui datent de juin 2019, ont été présentés le 23 juillet lors de la 10^e conférence mondiale sur l’infection à VIH (IAS 2019, Mexico city).

Cette étude a débuté en mai 2017 et inclut deux ans après 3 057 volontaires dont 56 % étaient déjà utilisateurs de PrEP et, dans le cadre de l’étude, 49 % prennent la PrEP à la demande. A ce jour, seulement deux personnes ont été infectées par le VIH au cours du suivi de l’étude ANRS Prévenir, et les deux personnes qui prenaient la PrEP depuis plus de deux ans l’avaient interrompue totalement sept à dix semaines avant leur infection. Les résultats soulignent « l’importance d’une prise régulière de la PrEP quotidienne ou à la demande pour se protéger du VIH, ainsi que la reprise systématique du préservatif en cas d’arrêt de la PrEP », selon le communiqué de l’ANRS (Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales). De plus, « la tolérance de la PrEP quotidienne ou à la demande a été très satisfaisante au cours de l’étude et seules trois personnes ont dû interrompre la PrEP pour des effets indésirables digestifs (nausée, diarrhée, vomissement) ».

De nouvelles études vont prochainement être lancées au sein du programme de recherche ANRS Prévenir qui viseront à mieux comprendre le mécanisme d’action de la PrEP, son utilisation par les jeunes de 18 à 25 ans, et à prévenir également le risque d’infection par le virus de l’hépatite C et par d'autres infections bactériennes sexuellement transmissibles.