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Bilans de prévention : des raisons de se réjouir, oui mais…
Les professionnels de santé sont en train de s’approprier cette mission : les bilans de prévention dans 4 tranches d’âge de la vie. Si ces nouvelles compétences sont accueillies avec satisfaction par les pharmaciens, ils déplorent néanmoins des défauts dans la rémunération et dans le suivi des patients.
Trente euros : c’est la rémunération prévue pour le pharmacien et les autres professionnels de santé qui réaliseront des bilans de prévention. Cette mesure, mise en place depuis le 1er janvier, fait déjà l’objet d’une communication auprès des patients par l’Assurance maladie (envoi de courrier, invitation numérique, promotion sur les réseaux sociaux, etc.) et ce, jusqu’en septembre 2024. Contrairement aux autres entretiens pharmaceutiques, les patients pourraient donc se présenter davantage spontanément à l’officine pour échanger avec un professionnel. « Lancez-vous, essayez de mettre en place ces entretiens au sein de votre pharmacie, vous verrez que cette mission pourra vous ouvrir à d’autres champs d’action du pharmacien » a encouragé, mercredi, Laura Cerminara, responsable de l’exercice professionnel à l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (Uspo) lors d’un webinaire destiné aux adhérents. Concrètement, les bilans sont proposés aux patients à quatre âges clés de la vie (18-25 ans, 45-50 ans, 60-65 ans et 70-75 ans). Entre octobre et décembre 2023, des professionnels de santé volontaires dans la région des Hauts-de-France ont été pilotes du dispositif sur la deuxième tranche d’âge concernée.
Une initiative saluée
L’expérience a suscité l’engouement encourageant ainsi davantage la mobilisation des pharmaciens. « Selon un sondage propre à notre région, 82 % des pharmaciens sont prêts à s’engager sur cette thématique », a précisé lors de ce webinaire Grégory Tempremant, président de l’Union régionale des professions de santé (URPS) pharmaciens des Hauts-de-France. À l’instar des pharmaciens, l’ensemble des professionnels de santé concernés souhaitent s’impliquer mais, dans le même temps, tous réclament une révision de la rémunération. Pour éviter de pénaliser l’économie de l’officine, l’USPO recommande de bien calibrer le temps de l’entretien, en n’excédant pas 30 minutes. L’échange peut ainsi être préparé en amont via un autoquestionnaire rempli par le patient. « Ce document constitue un bon indicateur pour identifier puis se concentrer sur les problématiques prioritaires du patient », poursuit Grégory Tempremant.
Un plan personnalisé de prévention à partager
À l’issue du bilan, le pharmacien, en concertation avec le patient, rédige un plan personnalisé de prévention (PPP). Le pharmacien doit ensuite mettre le document à disposition du généraliste via la messagerie sécurisée de santé de l’officine ou le déposer dans le dossier électronique « Mon Espace santé » auquel le médecin a accès. Il peut aussi être transmis au patient en l’envoyant sur sa messagerie de santé citoyenne. Afin d’aider les professionnels dans la conduite de ces entretiens, l’École des Hautes Études de Santé Publique est amenée à développer dans les mois à venir une plateforme de formation sur « les postures et le savoir-être des professionnels de santé » spécifiques à ces entretiens. L’École avait déjà créé un webinaire (lien sur le site santé.fr) sur les modalités de réalisation de ces entretiens.
Les professionnels déplorent un manque de suivi
Malgré une procédure claire, l’ensemble des professionnels déplorent des documents pas toujours adaptés au niveau de littératie des patients. Ils s’agacent également du manque de suivi de ces bilans. L’échange a lieu une fois par patient et par tranche d’âge sans procédure de suivi.
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