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© Polluants, pollution, perturbateurs endocriniens, bisphénols A, F et S, phtalates, parabènes, éthers de glycol, retardateurs de flamme bromés, composés perfluorés, cosmétique, produits de soin, hygiène, cancérogènes, Santé publique France - istock-fcafotodigital
Polluants : adultes et enfants imprégnés par les perturbateurs endocriniens
Les adultes, et plus encore les enfants, sont imprégnés de polluants (bisphénols A, F et S, phtalates, parabènes, éthers de glycol, retardateurs de flamme bromés, composés perfluorés…), dont certains sont qualifiés de perturbateurs endocriniens ou cancérogènes avérés ou suspectés. C’est l’observation faite par Santé publique France, qui s’appuie sur les premiers résultats de sa grande étude de biosurveillance publiée mardi 3 septembre. D’autres résultats sur les métaux et les pesticides vont suivre. Pour obtenir ces données, les prélèvements biologiques (urines, sérum et cheveux) et les réponses aux questionnaires sur les habitudes de vie, les consommations alimentaires et les caractéristiques de 1100 adultes et 2500 enfants ont été analysés.
Les résultats montrent que si l’alimentation est la source principale d’exposition (emballages alimentaires pour les bisphénols A, F et S et les phtalates, nourriture ou eau potable pour les composés perfluorés), elle n’est pas la seule. L’application de cosmétiques ou de produits de soin pour le corps sont également incriminés, notamment pour les parabènes dont le niveau d’imprégnation « augmentait avec l’âge, la fréquence d’utilisation de crèmes ou de soins pour le corps et avec l’utilisation de cosmétiques ou de vernis à ongles », et pour les éthers de glycol (suspectés de reprotoxicité chez l’homme et d’hématotoxicité). Les phtalates (perturbateurs endocriniens) sont également présents dans les cosmétiques et les produits d’hygiène, ainsi que dans les dispositifs médicaux ; les concentrations dans l’organisme de certains d’entre eux augmentaient, chez l’enfant, avec l’utilisation des cosmétiques et des produits pour cheveux.
De ces résultats, aucune conclusion ne peut encore être tirée. Cette étude permet aux instances sanitaires d’établir des valeurs de référence d’imprégnation de polluants dans la population générale, et des études complémentaires doivent encore étayer ces données pour suivre l’évolution des expositions et l’impact des politiques de santé publique. Les ministères de la Santé et de l’Environnement sont déjà à pied d’œuvre : ils présentaient ce mardi la seconde stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens.
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