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Dispensation adaptée : l’arrivée d’une Rosp sur le paracétamol ?
La pertinence de la délivrance, tel était le sujet de l’ultime réunion qui s’est tenue jeudi 29 février entre l’Assurance maladie et les deux syndicats représentatifs de la profession, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l’Union des syndicats de pharmaciens dofficine (USPO) dans le cadre de la négociation d’un avenant conventionnel. Très vite, la discussion a tourné autour du dispositif de la dispensation adaptée (DAD). Schématiquement, il s’agit de rémunérer le refus de délivrance. L’Assurance maladie souhaite que le dispositif soit restreint au paracétamol et à ses posologies « variables ». Pour inciter le pharmacien à ne pas hésiter à délivrer moins de boîtes qu’indiqué sur l’ordonnance prescrite par le médecin, une rémunération sur objectifs de santé publique (Rosp) a été proposée par l’Assurance maladie. Si le montant de cette dernière n’a pas encore été dévoilé par l’Assurance maladie, les deux syndicats sont plus que sceptiques sur le fait de limiter le DAD au paracétamol et refusent catégoriquement une Rosp. Ils réclament en effet un paiement immédiat.
Les contre-propositions unanimes des syndicats
Peu convaincus par la présentation de l’Assurance maladie, la FSPF et l’USPO ont conjointement élaboré des contre-propositions. D’abord, la DAD contribue au bon usage du médicament. « Le limiter au paracétamol est absurde. Au contraire, la convention pharmaceutique prévoit de l’étendre aux compléments nutritionnels oraux, aux pansements, aux bandelettes glycémiques… », s’étonne Pierre-Olivier Variot, le président de l’USPO. Même sentiment d’incompréhension chez Philippe Besset, le président de la FSPF : « Le plus important dans la DAD est de valoriser l’intervention pharmaceutique. Le pharmacien pourrait alors être rémunéré immédiatement un euro à chaque fois que son intervention aboutit à une non délivrance. » Et pourquoi pas mettre les complémentaires santé à contribution, aux côtés de la Sécurité sociale, pour payer la facture de l’honoraire de la DAD ? Enfin, la suggestion qui a le plus retenu l’attention des représentants de la caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam) est celle de la mise en place d’un groupe de travail entre médecins, pharmaciens et patients pour renforcer le bon usage du médicament, « mais aussi pour inciter les médecins à recommander auprès de leurs patients les bilans de médication partagés ! », rapporte Philippe Besset.
La suite mardi 5 mars 2024 avec une séance plénière de conclusion des travaux ménés dans le cadre de ces négociations.
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