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Produits de contraste : pourquoi ils sortent du monopole pharmaceutique
A compter du 1er mars 2024, les produits de contraste injectables pourront être fournis directement par les radiologues. Une mesure qui a permis à ces spécialistes d’échapper à une baisse de tarifs de leurs actes tout en proposant des économies à l’Assurance maladie.
Depuis plus d’un an, la sortie des produits de contraste du monopole fait grincer des dents les pharmaciens. Prévue par la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2023, cette mesure, glissée au dernier moment par un amendement du Gouvernement, devait être appliquée au 1er mars 2023 et au 1er juillet 2023. Finalement reportée, elle entre bien en vigueur au 1er mars 2024 avec une période de transition d’un mois de transition. De plus, tous les produits de contraste ne sont pas concernés.
Mais pourquoi ce nouveau circuit est-il mis en œuvre, sans concertation avec les pharmaciens d’officine ? En fait, c’est la Fédération nationale des médecins radiologues (FNMR) qui a négocié cette mesure avec l’Assurance maladie en 2022. « Les produits de contraste coûtent 200 millions d’euros par an à l’Assurance maladie. Celle-ci voulait que les radiologues réalisent des économies sur leurs actes, explique le Dr Jean-Philippe Masson, président de la FNMR. Nous avons donc proposé un effort de la profession de 110 millions d’euros en fournissant les produits de contraste injectables aux patients. Ce process permet moins de gaspillage des produits à condition d’avoir des flacons multipatients. Par exemple, on injecte seulement 60 ml sur un flacon de 100 ml. »
En contrepartie, le syndicat a obtenu une revalorisation des forfaits techniques pour les IRM et les scanners. Une augmentation de 75 millions d’euros au total sur ces actes. « C’était ça ou une baisse de 100 millions de nos tarifs par an », conclut Jean-Philippe Masson. Chacun voit midi à sa porte, c’est bien connu.
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