Prospective : objectifs d’évolution du réseau et rémunérations différenciées

On a encore un peu de temps devant nous pour y penser, mais quelles évolutions pourraient donc nourrir la future convention nationale pharmaceutique, sa version actuelle « 2017-2022 » ayant été signée en juillet 2017 ?

« On ne l’a jamais fait jusqu’à présent, mais il faudra que la convention donne des objectifs quantifiés d’évolution du réseau », a anticipé Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Invité à s’exprimer sur l’appropriation par les pharmaciens de leurs nouvelles missions, des moyens qui leur sont alloués et du développement de l’exercice coordonné le 16 octobre par le cabinet de conseil en stratégies Nile, le président du syndicat a ajouté que cette convention « devra être en mesure, suivant les territoires et suivant les cas, d’adopter des rémunérations différenciés pouvant passer par des majorations d’honoraires ». Mais pas seulement. Depuis le début de son mandat, Philippe Besset propose en effet de différencier les modèles économiques en fonction des territoires de santé, de créer des zonages tenant compte des « zones sous-denses en médecins » et de créer une « rémunération sur objectif de santé publique (ROSP) structure » pour maintenir l’ouverture des pharmacies situées dans les déserts médicaux et un niveau de revenu décent pour le pharmacien titulaire.

La FSPF, l’Utip et l’Association de pharmacie rurale (APR) organisent les 19 et 20 octobre le Congrès national des pharmaciens à Bordeaux (Gironde).