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La technologie au service de la prévention des erreurs médicamenteuses
Albane Mizes et Thomas Robertson, étudiants en pharmacie à l’université de Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), ont participé à un hackathon sur les erreurs médicamenteuses, les 26 et 27 septembre. Ils ont réussi, chacun avec des équipes différentes, à terminer sur le podium.
Albane est étudiante en 5e année de pharmacie, filière industrie. Thomas, lui, est inscrit en 3e année. Elle est passionnée par la toxicologie, lui par l’informatique et les nouvelles technologies. Etudiants à l’université de Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), ils se sont inscrits au hackathon sur les erreurs médicamenteuses (EM) organisé les 26 et 27 septembre par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), le Collège de la médecine générale (CMG) et l’université Paris-Est Créteil (Upec). Thomas y a vu l’opportunité de « travailler en même temps sur mes 2 passions, la pharmacie et l’informatique. C’était une chance à ne pas laisser passer ! » Albane, elle, s’est remémoré son stage à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) : « J’ai travaillé en nutrivigilance. Trop de déclarations d’effets indésirables arrivaient incomplètes. J’ai vite fait le lien entre mon expérience et le défi qui nous était lancé. »
En tout, 110 candidats, étudiants en médecine, en pharmacie, ingénieurs et infirmiers, ont participé à cet événement collaboratif. « Il y avait 18 équipes, nous ne connaissions pas nos coéquipiers. Nous avons mélangé nos expériences et nous nous sommes appuyés sur les forces de chacun », décrivent-ils. L’objectif commun était de prévenir les EM en ville ou à l’hôpital à travers 3 axes d’intervention : faciliter les déclarations, aider à l’analyse ou informer professionnels et patients.
Aux 2 premières places
C’est l’équipe d’Albane qui a remporté le premier prix du concours avec le projet QRShare. L’équipe a imaginé et développé un QR code à intégrer à l’ordonnance du patient. Scanné par le pharmacien, le QR code permet de valider la dispensation en vérifiant la cohérence entre les boîtes scannées au comptoir et la prescription. En cas d’erreur détectée par le patient (confusion entre médicaments, voie d’administration, dose, etc.), le QR code peut à nouveau être scanné et permet d’accéder à une déclaration préremplie d’erreur médicamenteuse. Le projet Symbiosis de l’équipe de Thomas a raflé une belle deuxième place. « Les centres antipoison reçoivent énormément d’appels concernant des EM mais les informations ne remontent pas forcément aux centres de pharmacovigilance. » Ses nouveaux collègues et lui ont alors mis en place un algorithme pour extraire des bases de données des centres antipoison les EM en fonction de leur nature (erreur thérapeutique, surdosage involontaire, etc.) et en les triant selon des critères définis (gravité, fréquence, etc.). « Nous étions dans des équipes concurrentes mais il n’y avait pas de compétition », se rappelle-t-il. Après avoir entrevu une nouvelle façon d’appréhender la santé.
QU’EST-CE QU’UN HACKATHON ?
Le terme hackathon désigne un événement limité dans le temps (généralement 2 jours, en non-stop) au cours duquel des spécialistes réunis en équipe travaillent sur des sujets de programmation informatique innovants.
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