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Retard au diagnostic du cancer de la prostate

Publié le 25 octobre 2019
Par Yolande Gauthier
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Une nouvelle étude publiée dans le JAMA Network Open le confirme : la détection précoce du cancer de la prostate est retardée chez les patients traités auparavant par un inhibiteur de la 5-alpha-réductase (dutastéride/Avodart, finastéride/Chibro-Proscar) pour hypertrophie bénigne de la prostate. L’étude a été menée sur une cohorte de 30 313 hommes ayant eu un diagnostic de cancer de la prostate, dont 7,8 % avaient reçu un inhibiteur de la 5-alpha-réductase avant le diagnostic avec une durée médiane de traitement de 2,5 ans. Le risque de décès après 4 ans de suivi était de 5,3 % chez ces patients, contre 2,8 % chez les patients non traités. La proportion de cancers à haut risque est bien plus élevée dans le premier cas (38 %) que dans le second (28 %). Le taux de PSA (antigène prostatique spécifique) est également plus élevé dans le groupe traité (14 ng/ml) que dans le groupe non traité (6,6 ng/ml). Pour les auteurs, les inhibiteurs de la 5-apha-réductase réduisent la concentration de PSA et masquent ainsi une éventuelle élévation de cet antigène, retardant le diagnostic de cancer. Un effet dont les médecins devraient tenir compte. 

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