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Augmentation de salaire pour tous

Publié le 25 octobre 2019
Par Anne-Charlotte Navarro
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À compter du 3 octobre 2019, la hausse du point s’applique à tous les salariés de l’officine et plus seulement à ceux qui travaillent chez des employeurs syndiqués à la FSPF ou à l’Uspo, syndicats de titulaires.

Le 2 octobre 2019, le ministère du Travail a publié l’arrêté d’extension de l’accord des partenaires sociaux signé le 11 mars 2019. Cet accord prévoit une hausse de la valeur du point de 1,9 %, qui passe ainsi de 4,425 € à 4,509 €. Par exemple, un préparateur au coefficient 240 touchera 1 641,37 € bruts mensuels pour 35 heures. Il ne peut pas être payé moins, c’est le salaire minimum.

Une réévaluation parfois non appliquée

En revanche, si le salarié a négocié son salaire au-dessus de la grille, l’augmentation du point peut ne pas s’appliquer, car son contrat stipule qu’il est payé plus que le minimum prévu par les partenaires sociaux. Tant que le salaire négocié n’est pas inférieur ou égal au minimum de la grille, l’augmentation ne lui est pas obligatoirement applicable. Il faudrait ici intégrer, dans le contrat de travail, une clause prévoyant qu’à chaque augmentation du point, le salaire du préparateur sera réévalué proportionnellement. Sans cette clause, l’augmentation dépend du bon vouloir du titulaire.

L’arrêté d’extension prévoit que l’augmentation du point s’appliquera dès le lendemain de la publication, soit le 3 octobre 2019. Et elle n’est pas rétroactive. Du 1er octobre au 2 octobre 2019, l’ancienne valeur sera appliquée, puis à partir du 3 octobre, le salaire sera calculé à partir de la nouvelle valeur du point (voir la grille p. 12-13). Afin d’éviter ce calcul, le titulaire peut décider d’appliquer cette augmentation à compter du 1er octobre, mais rien ne l’y oblige.

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Les partenaires sociaux, par l’accord du 11 mars 2019, augmentent également le montant de la prime d’équipement prévue par la convention collective. Cette somme forfaitaire est de 75 € bruts pour 2019. Elle doit être versée au salarié au plus tard le 31 octobre de chaque année après un an d’ancienneté. Rappelons que cette prime est due même si l’employeur fournit les blouses. En principe, le salarié n’a pas à justifier de l’achat d’un équipement, cependant, certains contrôleurs de l’Urssaf réclament aux titulaires des justificatifs dans le cadre d’un contrôle.