- Accueil ›
- Profession ›
- Socioprofessionnel ›
- Aide médicale de l’Etat : « Aucune remise en cause » pour Agnès Buzyn

© AME, aide médicale d’Etat, Agnès Buzyn, Igas, Igf, fraudes, sécurité sociale, assurance maladie, PLF, immigration - DR
Aide médicale de l’Etat : « Aucune remise en cause » pour Agnès Buzyn
Le PLF après le PLFSS ! Auditionnée le mercredi 30 octobre par la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale dans le cadre du projet de loi de finances (PLF) pour 2020, la ministre de la Santé Agnès Buzyn l’a assuré : « Il n’y a aucune remise en cause des grands principes de l’aide médicale de l’Etat (AME) ». Aucune réduction du panier de soins n’est prévue, ni aucune participation financière des bénéficiaires, « solution qui me paraît aboutir à moins d’accès à l’AME et donc à plus de recours aux soins urgents. C’est un simple report des dépenses qui, en fait, impacte l’hôpital public et les services d’urgence dont je pense qu’ils sont saturés », explique la ministre.
« Ces dispositifs sont indispensables pour des raisons humanitaires et de santé publique, mais aussi pour des raisons de maîtrises budgétaires, expliquait Agnès Buzyn en introduction de son audition. Nous savons que la prise en charge tardive d’une maladie est systématiquement plus coûteuse qu’une prise en charge à temps par la médecine de ville. » Et question coût, même si les dépenses de l’AME sont « dynamiques » et non négligeables (848 M€ en 2018), « elles ne représentent que 0,5 % des dépences de l’Assurance maladie ». Des dépenses qui alimentent souvent les fantasmes. Des abus, il y en a. Mais plus que les fraudes, la ministre de la Santé vise surtout le dévoiement du dispositif par une proportion, difficile à évaluer, « de personnes qui connaissent l’AME, rentrent par des visas touristiques, prétendent ne pas avoir de papiers, disent avoir été hébergés sur le territoire depuis 3 mois, et accèdent à l’AME ».
Une mission a été confiée à l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) et à l’Inspection générale des finances (IGF) pour passer le dispositif au crible. Leurs conclusions devraient être rendues début novembre.
- Economie officinale : les pharmaciens obligés de rogner sur leur rémunération
- Grille des salaires pour les pharmacies d’officine
- Explosion des défaillances en Nouvelle-Aquitaine, Pays de la Loire et Occitanie
- La carte Vitale numérique, ce n’est pas pour tout suite
- [VIDÉO] Financiarisation de l’officine : « Le pharmacien doit rester maître de son exercice »
- Prophylaxie pré-exposition au VIH : dis, quand reviendra-t-elle ?
- Financement des officines : 4 solutions vertueuses… ou pas
- Prescriptions, consultations : les compétences des infirmiers sur le point de s’élargir
- Dispensation à l’unité : chassez-la par la porte, elle revient par la fenêtre
- Quelles populations sont actuellement à risque de développer un scorbut ?