Arrêté de marge des répartiteurs : la rémunération de l’officine a eu chaud !

© Grossistes-répartiteurs, arrêtés de marge, rémunération, officine, prix fabricant, médicaments, Cnam, FSPF - altmodern/iStock

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Arrêté de marge des répartiteurs : la rémunération de l’officine a eu chaud !

Publié le 7 novembre 2019
Par Francois Pouzaud
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Le projet d’arrêté de marge des grossistes-répartiteurs, remis aux intéressés le 25 octobre dernier, a été soumis à la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) et examiné par le Conseil de la Cnam mercredi 6 novembre. « Après analyse, cet arrêté de marge est défavorable à l’officine, il apporte 40 millions d’euros de rémunération aux répartiteurs et coûte 60 millions d’euros à l’officine », révèle Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), lors d’une conférence de presse, ce jeudi 7 novembre.

Actuellement, la marge des répartiteurs consiste en un taux unique de 6,68 % du prix fabricant hors taxe, limité par un plancher de 0,30 € et un plafond de 30 €. Le projet d’arrêté de marge fait passer le plancher de 0,30 à 0,20 € et le plafond de 30 à 45 €, rémunérant ainsi mieux les répartiteurs sur les médicaments à prix élevés et moins bien sur les médicaments à petit prix. Or, c’est sur ces derniers médicaments (génériques, spécialités à base de paracétamol) que les pharmaciens récupèrent la marge du grossiste en achetant en direct auprès des laboratoires ou aux conditions du direct (notamment pour les génériques) auprès des répartiteurs. Ce qui explique la perte de 60 M€.

Siégeant au Conseil de la Cnam, « l’U2P (Union des entreprises de proximité) a voté contre un tel projet d’arrêté », informe Philippe Besset, ajoutant que les répartiteurs ont également rejeté ce projet pour deux raisons. « Parce qu’il n’est pas à la hauteur des difficultés économiques rencontrées par cette profession, et parce que celle-ci ne souhaite pas faire payer à ses clients le supplément de marge apporté par cet arrêté », précise-t-il.

Pour toutes ces raisons, le ministère de la Santé aurait retiré ce projet d’arrêté de marge. Les négociations entre la Direction de la Sécurité sociale et les répartiteurs vont donc se poursuivre.

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