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«   Nous voulons des adhérents satisfaits et fédérés autour de nos services   »

Publié le 9 novembre 2019
Par Francois Pouzaud
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Lorsqu’un groupement arrivé à sa majorité (18 ans), Pharma Group Santé, acquiert Népenthès, l’un des pionniers en France, c’est forcément un événement. Philippe Besnard, président de Pharma Group Santé, entend par cette opération accélérer le développement de son groupe, par la mise en commun des moyens et des savoir-faire. Le tout sans atteindre à l’indépendance des pharmaciens, adhérents ou affiliés.

Qui est Pharma Group Santé ?

Philippe Besnard :Pharma Group Santé est à l’origine un groupement régional fortement implanté en région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca). Avec 350 pharmacies affiliées sur environ 500 que nous comptons actuellement avec celles de G1000 Pharma, un groupement également régional avec qui nous avons opéré un rapprochement en 2018, nous détenons 25 % de parts de marché sur cette région.

Créé en 2000, Pharma Santé Développement, propriétaire de Pharma Group Santé, a fait entrer dans son capital en novembre 2017 un actionnaire majoritaire, le fonds d’investissement marseillais Connect, accompagné des fonds Sofipaca (Crédit Agricole Paca) et Étoile ID (Crédit du Nord) et de la société de gestion de fonds ACG Management. Ces partenaires financiers s’inscrivent à nos côtés dans la durée pour nous donner les moyens de nous développer et de constituer un réseau national présent sur l’ensemble du territoire.

Le groupement Népenthès était déclaré en redressement judiciaire. Le tribunal de commerce de Pontoise (Val-d’Oise) a retenu votre offre d’achat. Qu’est-ce qui a fait pencher, selon vous, la balance en votre faveur ?

P. B. :Dans notre projet, nous nous sommes engagés à reprendre la totalité des contrats de Népenthès et l’ensemble des salariés du site d’Herblay (Val-d’Oise) que nous conservons. Mais surtout, cette acquisition s’inscrit dans la continuité de l’activité de Népenthès et des projets de développement qui tenaient à cœur à son président, Christian Grenier.

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Quelles sont les synergies attendues entre les 2 groupements ?

P. B. :La première synergie est territoriale. Pharma Group Santé est surtout présent en Paca, un peu en région lyonnaise et dans l’Est. De son côté, Népenthès est bien implanté en Ile-de-France, dans le Nord, en Bretagne et dans le Sud-Ouest. Sur les 1 200 pharmacies ayant des activités avec ce groupement, nous tablons sur un noyau dur de 600 pharmacies adhérentes dont 135 à l’enseigne Népenthès. Au travers des 3 groupements, nous espérons ainsi atteindre 1 100 pharmacies, ce qui est un quantum suffisant pour peser dans les négociations commerciales face à des laboratoires pharmaceutiques toujours plus puissants.

La deuxième synergie est liée à l’homogénéité de nos réseaux respectifs et à nos cibles qui sont communes : les pharmacies moyennes de 1,8 à 2 millions d’euros de chiffres d’affaires. Ainsi, les services proposés chez Pharma Group Santé seront transposables chez Népenthès et vice versa. De par leur taille moyenne, ce sont des pharmacies à forte dimension de « services » plutôt que « commerciale », il est donc important d’avoir une offre homogène et adaptée aux attentes de ces pharmacies, sinon on crée de l’insatisfaction.

La troisième synergie est la mise en commun de nos savoir-faire. Népenthès a développé une expertise sur les marques propres et le digital. Pharma Group Santé a également dans ce dernier domaine développé un service de click & collect et, au travers de Pharma Santé Développement, dispose d’un organisme de développement professionnel continu agréé, Pharmacade, ainsi que d’une société de relais média dans les officines, Comox.

Népenthès et Pharma Group Santé détiennent chacune une centrale d’achats…

P. B. :La fusion des 2 centrales d’achats sera complètement indolore et invisible pour les pharmaciens pour la simple et bonne raison que les deux sont abritées chez le même partenaire logistique : Alliance Healthcare Répartition.

Le groupe va-t-il maintenir les 3 groupements, Népenthès, Pharma Group Santé et G1000 Pharma ?

P. B. :Dans un premier temps, nous garderons les 3 noms de groupements afin de faciliter la compréhension de nos adhérents. Concernant les enseignes (Pure Pharmacie, Proxy Pharma et Népenthès), nous les gardons et allons faire un état des lieux des pharmacies sous chaque enseigne afin de bien en comprendre le modèle. Ce travail peut amorcer une nouvelle segmentation de ces officines qui tiendra compte de leur typologie et de leurs besoins. Car on n’apporte pas les mêmes services à une pharmacie et à ses patients/consommateurs selon qu’elle se situe dans un bourg confronté à un risque de désertification médicale ou dans un centre commercial.

Allez-vous partir à la rencontre des pharmaciens Népenthès ?

P. B. :C’est effectivement prévu. Nous organisons, dans un premier temps, une série de 5 réunions en région d’ici à la fin de cette année afin de leur présenter les opportunités, les synergies et les valeurs ajoutées que nous pouvons leur amener. Sur le terrain, les 12 délégués commerciaux (5 de Népenthès, 7 de notre groupe) expliqueront aux pharmaciens Népenthès l’intérêt de notre projet de rapprochement et de poursuivre l’aventure ensemble. Notre objectif à court terme est d’être en ordre de marche pour janvier 2020. Et d’avoir des adhérents satisfaits de nos services et fédérés. Tout simplement. 