Dispensation protocolisée en pharmacie : le travail ne va pas manquer

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Dispensation protocolisée en pharmacie : le travail ne va pas manquer

Publié le 2 décembre 2019
Par Francois Pouzaud
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Les instances professionnelles (syndicats pharmaceutiques, Ordre des pharmaciens ) ont été reçues le 29 novembre par la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) pour participer à la première séance de travail du Comité national des coopérations interprofessionnelles sur les dispensations protocolisées dans le cadre d’un exercice coordonné de type équipe de soins primaires, équipe de soins spécialisés, communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), centre de santé ou maison de santé. L’objet est de préparer les premières expérimentations qui auront lieu en 2020.
« Il s’agissait d’une réunion de présentation de la méthodologie qui sera utilisée pour établir ces protocoles de dispensation », rapporte Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Ces protocoles qui seront nationaux cohabiteront avec les protocoles locorégionaux déjà existants, qui ne seront donc pas remis en cause. « Il y a deux types de protocoles, présente-t-il, les premiers relèvent de l’article 66 de la loi de santé sur les coopérations interprofessionnelles, les seconds de l’article 30 de cette même loi qui traite de la délivrance par les pharmaciens de médicaments sous prescription médicale obligatoire dans certaines pathologies  (cystites, angine, varicelle, conjonctivite…). » Dans l’article 66, les protocoles de coopération, permettant des transferts d’activités ou d’actes de soins ou de prévention, sont rédigés par les professionnels de santé, alors que dans l’article 30, ils sont établis dans le respect des recommandations de la HAS. « Une même pathologie peut se retrouver dans les deux catégories de protocoles », souligne Philippe Besset.

Un protocole sur la cystite avec examen lombaire !
Les premiers protocoles ont été présentés à la profession, en particulier sur la cystite. « Les conditions d’application ne correspondent pas à nos attentes car elles prévoient des gestes et actes médicaux qui ne sont pas du ressort du pharmacien tel que l’examen lombaire, il y a donc beaucoup de travail à faire sur ces protocoles !  », pressent-il.

Un modèle économique de ces délégations de tâches sera également expérimenté. « Il devra être intégré dans les différents conventions catégorielles afin de garantir des mécanismes fluides de paiement des professionnels de santé », indique, de son côté, Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).

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