Canicule : promouvoir la liste des médicaments à risque auprés des professionnels de santé

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Canicule : promouvoir la liste des médicaments à risque auprés des professionnels de santé

Publié le 13 mars 2024
Par Magali Clausener
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Dans l’édition 2024 de son rapport public annuel, la Cour des comptes s’est penchée sur le bilan de l’action publique face au changement climatique. Elle fait également le point sur les conséquences des vagues de chaleur sur la santé.

En 2003, la vague de chaleur entre le 4 et le 18 août a provoqué près de 15 000 décès en excès en France, surtout chez les personnes âgées vivant seules à domicile et dans les établissements sociaux et médicosociaux. Les décès enregistrés les années précédentes montrent que « le risque sanitaire est toujours insuffisamment maîtrisé », note la Cour des comptes dans son rapport. Et d’ajouter : « En outre, l’impact sanitaire des vagues de chaleur est trop souvent mesuré via les seules données de mortalité, et trop peu sous l’angle de leurs conséquences, à long terme, sur la santé ».

Problèmes de santé rénale

Lorsque les vagues de chaleur durent plus de trois jours, on enregistre une hausse du recours aux urgences de 5 à 10 %, toutes tranches d’âge confondues. Lorsque leur durée dépasse sept jours, on observe une augmentation du recours aux urgences de 15 % pour les enfants de moins de deux ans. « On constate aussi des intoxications liées aux diurétiques, avec un décalage dans le temps », explique l’institution. Et dans les services d’urgence comme en hospitalisation, le recours aux soins est fortement accentué dans le domaine de la santé rénale (insuffisances rénales aiguës, pyélonéphrites) et, dans une moindre mesure, en urologie (coliques néphrétiques, rétentions urinaires) et en pneumologie (pneumopathies).

Une liste de médicaments avec les sociétés savantes

« La liste des médicaments appelant des précautions particulières d’usage durant les vagues de chaleur, établie par l’Agence nationale de sécurité du médicament, doit faire l’objet d’une concertation avec les sociétés savantes, les fédérations hospitalières et les associations d’usagers et être largement diffusée auprès des professionnels de santé », à savoir médecins, pharmaciens, infirmiers, souligne la Cour des comptes. 

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