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Négociations conventionnelles : pas de revalorisation, pas de signature
Lors de son point presse du 15 mars 2024, Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) a fait le point sur les négociations de l’avenant économique. Voici les propositions des syndicats qui pourraient faire pencher la balance. En tout cas, Pierre-Olivier Variot s’est montré ferme : « S’il n’y a pas de revalorisation des honoraires, les syndicats ne signeront pas ».
Mardi 19 mars 2024, deux bilatérales auront lieu avec l’Assurance maladie : le matin, cela sera avec la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et, l’après-midi avec l’Union des Syndicats de Pharmaciens d’Officine (USPO). Quoi qu’il en soit les deux syndicats afficheront des positions communes. Et claires : « Sans revalorisation des honoraires, il n’y aura pas de signature », a affirmé Pierre-Olivier Variot.
Pas de TROD à 9 €
Selon le président de l’USPO, trois grands « blocs » de sujets seront traités. Le premier concerne la revalorisation des honoraires et la création de nouveaux honoraires comme pour l’intervention pharmaceutique, ruptures de stock de médicaments comprises. « Il n’est pas normal de subir une telle carence de l’Etat », a commenté le président. Concernant les honoraires, deux lignes rouges ne doivent pas être franchies : la marge de 98 € pour les médicaments chers ne doit pas être modifiée et l’honoraire à la boîte ne doit pas être baissé.
« Les TROD à 9 €, hors de question », ajoute Pierre-Olivier Variot. Les syndicats maintiennent leur demande d’un tarif entre 20 et 25 €.
Revoir la liste des médicaments d’exception
Le deuxième bloc porte sur la lutte contre les fraudes. « On revient à une proposition que nous avons déjà formulée, modifier la liste des médicaments d’exception qui nécessitent une ordonnance à 4 volets, en enlevant tous ceux dont le prix est inférieur à 300 € et en ajoutant les médicaments à plus de 300 €. Cela ne changera rien pour les médecins, juste les habitudes de prescription. Mais ce sont des ordonnances beaucoup plus difficiles à frauder lorsque l’on demande l’original », a expliqué le syndicaliste.
Financer grâce aux biosimilaires
Le troisième sujet touche les médicaments biosimilaires et hybrides. Pour Pierre-Olivier Variot, « si on tient compte des nouveaux biosimilaires et hybrides qui vont sortir, on peut faire une économie de 3,5 milliards d’euros sur deux ans et demi ce qui permettrait de financer l’investissement de l’Assurance maladie dans le réseau officinal. ».
Revaloriser les gardes
Enfin les deux syndicats vont demander une revalorisation des gardes pharmaceutiques, à chaque ordonnance avec un partage entre le régime obligatoire et le régime complémentaire, et dans un second temps une diminution du nombre de secteurs avec une augmentation de leur taille. « Nous allons aussi demander un honoraire de garde de nuit profonde, c’est-à-dire à partir de 23 heures sans baisse de la rémunération avant 23 heures », a précisé Pierre-Olivier Variot.