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Encourager la mesure de la pression artérielle pour dépister l’HTA

Publié le 20 janvier 2020
Par Nathalie Belin
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L’automesure tensionnelle devrait devenir un réflexe… non réservé aux personnes hypertendues. C’est le message que portent le Comité français de lutte contre l’hypertension artérielle (CFLHTA) et la Fondation de recherche sur l’hypertension artérielle (FRHTA). Leur but est de permettre l’« autodépistage » de l’hypertension artérielle chez des patients qui vont peu, voire jamais, consulter un médecin. Sont par exemple concernés ceux ayant eu un parent proche, père, mère, frères ou sœurs, traités pour une HTA avant 50 ans. « Ces personnes ont un risque important d’être à leur tour hypertendues. Il faut alors encourager le dépistage ou l’autodépistage une à deux fois par an, dès l’âge de 30 ans », recommande le Pr Girerd, cardiologue et président de la FRHTA. Une surveillance similaire peut être recommandée aux femmes sous contraception estroprogestative, parfois renouvelée plusieurs fois de suite sans contrôle de l’HTA, ou en cas de prise de poids de 4-5 kg environ vers la cinquantaine, « d’autant plus chez des patients qui fument ou ont tendance à manger régulièrement très salé, fromages, charcuteries, plats asiatiques par exemple », note l’expert.

Si l’autosurveillance révèle une pression artérielle trop élevée, un avis médical s’impose, en général sans urgence, sauf si les chiffres tensionnels sont supérieurs ou égaux à 180/110 mmHg, « et associés à des signes de souffrance viscérale : troubles de la parole, baisse brutale de la vision, douleurs dans la poitrine, difficultés respiratoires ». L’appel au centre 15 s’impose alors ! « En l’absence de ces signes, recommandez de s’allonger et de rester au calme cinq minutes avant de reprendre une mesure. Si la pression artérielle reste élevée, consulter dans les 24-48 heures. Si elle diminue, il s’agit d’une poussée de tension qui nécessite un avis médical, mais sans urgence. » Lire aussi p. 44.

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