Entretiens anticancéreux oraux : et la proposition de rémunération de l’Assurance maladie est…

La première séance de négociation sur le tarif des entretiens pharmaceutiques pour patients sous anticancéreux oraux s’est tenue ce jeudi matin, 23 janvier, entre l’Assurance maladie et les syndicats d’officinaux. Les partenaires conventionnels s’étaient quittés en novembre dernier sur la mise en place de cinq entretiens pharmaceutiques sur deux ans : trois la première année, deux l’année suivante.

Pour le premier cycle de trois entretiens, estimé en temps à 70-60 minutes au global, l’Assurance maladie propose un forfait de 60 € et un autre de 30 € pour le cycle de l’année suivante.

Une proposition de rémunération jugée insuffisante par les syndicats. « Cela ne nous convient pas, ce que nous demandons correspond presqu’au double de cette proposition », fustige Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). « On ne peut avoir une rémunération alignée sur celles des entretiens pharmaceutiques existants et des bilans partagés de médication, calculées à raison d’1 euro par minute, car nous avons à faire à des patients fragiles et compliqués qui demandent un travail d’investissement plus important qui doit inclure aussi l’accompagnement entre deux entretiens », renchérit Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Ces nouveaux entretiens, comme tous les autres entretiens pharmaceutiques, feront l’objet d’un paiement à l’acte, sur facture « au fil de l’eau ». « Il y aura préparation et signature d’un avenant global pour le paiement à l’acte de l’ensemble des entretiens pharmaceutiques réalisés par les pharmaciens », indique Philippe Besset.

La prochaine séance de négociation est prévue le mardi 4 février. D’ici là, les acteurs conventionnels espèrent avoir le retour de l’examen par la Haute Autorité de santé (HAS) des modalités de ces entretiens.