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Alignement de prix entre génériques et princeps : réunion de crise
L’alignement des prix décidé par Pfizer et Servier sur certains de leurs médicaments princeps, notamment Amlor et Hyperium, à partir du 15 janvier, puis, deux jours plus tard, la mise sous tarif forfaitaire de responsabilité (TFR) de quatre molécules commercialisées à l’origine par Pfizer reste en travers de la gorge de la profession. D’autant que les laboratoires pharmaceutiques s’étaient engagés à maintenir un écart de prix de 10 % entre princeps et génériques. Soulignant le court laps de temps entre les deux publications au Journal officiel de l’alignement des prix et des TFR, Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), demande au Comité économique des produits de santé (CEPS) « de réagir pour ne pas laisser s’organiser le non-développement des génériques » et interpelle le gouvernement « qui va devoir arbitrer entre laisser-faire ou siffler la fin de cette partie qui fait le jeu des princeps ». Une réunion entre le Leem (Les Entreprises du médicament), le Gemme (association des génériqueurs), les deux syndicats représentatifs de pharmaciens, USPO et Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), et le ministère de la Santé doit être organisée pour trouver au plus vite une voie de sortie. Dans l’attente, Philippe Besset, président de la FSPF, engage les pharmaciens à poursuivre la substitution. De son côté, Pfizer s’est justifié auprès d’APMnews en expliquant avoir choisi des produits qui avaient « un faible écart de prix » avec les génériques et « sans impact majeur sur le calcul de la marge des pharmaciens », dans le but de « maintenir, pour tous les patients, l’accès à des médicaments qu’ils connaissent et utilisent régulièrement sans reste à charge à financer ».
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