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© Cannabis à visée thérapeutique, cannabis médical, ANSM, expérimentation, stupéfiant, Assemblée nationale - istock-Dedy Setyawan
Cannabis à usage médical : l’expérimentation repoussée à septembre
On en sait un peu plus sur l’expérimentation sur le cannabis à visée thérapeutique. Elle débutera finalement à compter du mois de septembre, a annoncé Christelle Ratignier-Carbonneil, directrice générale de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) lors de son audition auprès de la mission d’information sur la réglementation du cannabis de l’Assemblée nationale, le 22 janvier.
Si le cahier des charges et les modalités pratiques de l’expérimentation sont encore en cours de discussion au sein du comité scientifique pluridisciplinaire de l’ASNM, avec en maître-mot « sécurisation », quelques précisions ont été apportées.
Les pharmaciens hospitaliers, mais aussi d’officine, participeront à l’expérimentation. En ville, le pharmacien intègrera l’expérimentation une fois le patient stabilisé (phase de « titration ») par le traitement. Pour dispenser le cannabis à usage médical, le pharmacien devra être formé au préalable.
Puisqu’il s’agit d’un stupéfiant, l’ordonnance sera sécurisée. La prescription initiale ne pourra être effectuée que par des médecins, formés au préalable au cannabis médical, et exerçant dans des structures de référence agréées par l’ANSM, et répondant aux indications retenues pour l’expérimentation (douleurs neuropathiques réfractaires aux thérapies accessibles, certaines formes d’épilepsie sévères et pharmacorésistantes, soins de support en oncologie, situations palliatives, spasticité douloureuse de la sclérose en plaques ou autres pathologies du système nerveux central). Le renouvellement est effectué par un médecin volontaire, lui aussi préalablement formé. Les produits délivrés ne seront pas des médicaments avec AMM, mais des produits bruts, extraits du cannabis (fleurs séchées, huile…), répondant aux bonnes pratiques de fabrication et déjà utilisés à l’étranger, dans un premier temps.
Pour un suivi exhaustif des 3 000 patients, un registre sera mis en place, avec obligation pour les médecins, les pharmaciens et les patients, de le renseigner.
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