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Génériques : le marché sur une mauvaise pente
« L’évolution du marché du générique en 2019 ressemble étrangement à celle de 2018. Il a démarré mollement et le générique a vécu à nouveau une année plate », a résumé en quelques mots Pascal Brière, vice-président, responsable de la commission des affaires économiques du Gemme (GEnérique Même MEdicament), à propos d’un marché en « état d’urgence », lors de la séance de ses vœux, mardi 28 janvier à Paris.
A périmètre constant (sans prendre en compte les lancements de l’année), le marché reste sur une tendance négative (- 0,1 % en volume, – 1,5 % en valeur par rapport à 2018). A périmètre courant, il est marqué par une très faible progression de 1,3 % en volume et de 0,9 % en valeur du fait de la pression exercée sur les prix (baisses de plus de 108 M€ l’an dernier). En 2019, le médicament générique représentait ainsi 920 millions de boîtes (38 % du marché pharmaceutique remboursable) et 3,615 milliards d’euros (19 % de ce même marché).
Une évolution insatisfaisante alors que ce marché ne se nourrit que de volumes pour croître et que dans le même temps les génériqueurs sont confrontés à des prix qui s’effondrent et des obligations (sérialisation, dispositifs d’élimination…) et contrôles qui ne cessent d’augmenter.
Le marché est sur une moyenne de baisse de prix durable de 4,5 % chaque année. Le prix moyen d’une boîte de générique est passé de 4,5 € en 2012 à 3,81 € en 2019, portant le prix médian du comprimé à 11 centimes d’euro (PFHT).
Les prévisions pour 2020 ne sont pas très optimistes. Selon le Gemme, les échéances brevetaires (moins de 10 molécules sur l’année contre 35 en 2018 et une vingtaine en 2019) et le développement des volumes ne devraient rapporter au marché des génériques qu’une centaine de millions d’euros (en PFHT). Par ailleurs, 2020 devrait être une année blanche pour le marché des « génériques hybrides », en raison du trop grand nombre d’incertitudes et de flous, en particulier autour de la procédure d’inscription au répertoire dédié et des modalités économiques de la substitution.
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