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Comment faire pour… bien préparer un projet d’agencement

Publié le 22 février 2020
Par Francois Pouzaud
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1 Faire mûrir le projet

Un agencement ne se décide pas dans la précipitation. Il est prudent de se donner au moins six mois pour penser le projet et se renseigner. Il est nécessaire de prendre le temps d’aller voir des confrères récemment ré-agencés, au-delà de son propre département, mais aussi d’aller voir ce qui se fait chez la concurrence, dans les enseignes de parapharmacie et les espaces santé de la grande distribution. Le fait de discuter avec des confrères, de s’informer, de lire des revues spécialisées et de piocher des idées autour de soi permet de mettre son sens critique en éveil. L’idée est d’accumuler le maximum d’informations sur ce qui se fait, ce qui fonctionne ou pas. Grâce à ce premier travail de recherche personnelle, il sera plus facile d’écarter de « simples » vendeurs de meubles au profit d’agenceurs capables de déterminer les besoins précis de l’entreprise et de son titulaire.

2 Rechercher les prestataires

La sélection des prestataires (agenceurs, fabricants d’automates, de robots, conseils en merchandising, etc.) suppose plusieurs actions : lire la presse professionnelle, s’informer de la qualité des intervenants auprès de confrères qui leur ont confié la réalisation de leur projet, les rencontrer à l’occasion d’un salon professionnel pour prendre contact, retirer leur catalogue, se renseigner sur leurs qualifications et l’étendue de leurs services, leur expérience, leurs références et leurs méthodes de travail (visites sur place, avant-projet puis projet, devis, engagement de réalisation, échéancier des versements, etc.).

Mieux vaut éviter de mettre en concurrence plus de trois à quatre agenceurs. Ce qui est largement suffisant pour avoir des éléments de comparaison. Trop de matière peut parfois empêcher de faire un choix correct. Choisir des agenceurs nationaux ou régionaux qui travaillent avec des exécutants locaux est préférable.

3Présenter un cahier des charges précis

L’étude de marché et de concurrence est un préalable indispensable pour adapter l’agencement à la clientèle existante et potentielle. Il est conseillé pour le pharmacien d’arriver devant ses futurs partenaires avec une étude de marché et un cahier des charges le plus précis possible. Ce qui implique qu’il ait une relative maîtrise de l’outil existant (forces et faiblesses du point de vente, potentialités) et une idée de ce qu’il souhaite sur le plan de l’identité visuelle et du marketing du point de vente.

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C’est à partir de ce cahier des charges que les agenceurs mis en compétition pourront rédiger leur propre cahier des charges et élaborer un pré-projet. Puis leurs plans d’agencement.

4 Planifier les travaux

Il est important de toujours fixer des délais pour l’obtention d’un devis (un mois au maximum) et de s’y tenir.

Une fois l’agenceur sélectionné, le planning doit être un élément essentiel de l’agencement, à ne jamais imposer, mais à toujours négocier ! Il est indispensable d’être intransigeant de manière à éviter tout débordement sur les délais « élastiques » liés aux impératifs des entreprises, qui peuvent être sollicitées sur des chantiers plus importants en cours de travaux et abandonner quelques jours votre chantier. D’où la nécessité d’obtenir un planning détaillé au jour le jour pendant toute la durée des travaux. §



DEUX CONSEILS

• Passer voir des chantiers récemment achevés par les différents agenceurs en concurrence. Idéalement, il est intéressant de glaner des renseignements auprès des grossistes ou des commerciaux des laboratoires (très au courant des nouveaux agencements), des experts-comptables, des syndicats ou des groupements.

• Pour le budget, donner aux agenceurs une enveloppe afin d’éviter de se voir proposer des projets financièrement inabordables. Toutefois, un bon projet se doit de garder une certaine souplesse pour d’éventuelles modifications.