Honoraires : des débats dont les syndicats ne peuvent se dispenser

« Nous avons été reçus durant une heure et demie le matin et l’Union des syndicats de pharmaciens d’Officine (USPO) l’a été l’après-midi, mais nous avions préparé ensemble ces réunions bilatérales », relate Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Parmi les revendications communes des syndicats, la revalorisation des honoraires de dispensation de base (les honoraires de dispensation facturés pour chaque ordonnance contenant au moins un médicament remboursable et ceux facturés sur une ordonnance de médicaments remboursables pour des enfants de moins de 3 ans et des personnes de 70 ans et plus) et la mise en avant des biosimilaires et des économies en résultant, dont un tiers permettrait de financer l’augmentation de la rémunération du réseau, selon Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO. Si le sujet de la fraude liée aux médicaments chers et la liste des médicaments d’exception ont également été évoqués, les deux syndicats ont aussi proposé un honoraire pour la nuit profonde. Sans oublier la rémunération des tests rapides d’orientation diagnostique (Trod) pour l’angine et la cystite. Pierre-Olivier Variot relève, en outre, qu’un différentiel existe encore entre les chiffres de l’Assurance maladie et ceux des syndicats : « Nous avons toujours une différence de 80 millions d’euros liée aux remises génériques comptées dans l’observatoire de l’économie officinale », explique le président de l’USPO. Trois groupes de travail vont plancher sur les biosimilaires, les gardes pharmaceutiques et les fraudes avant une réunion plénière prévue entre le 20 et le 25 avril.