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Communautés territoriales de santé : 500 créations et toujours des revendications

© Près de 500 projets de CPTS sont en cours ou aboutis - PublicDomainPictures/Pixabay

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Communautés territoriales de santé : 500 créations et toujours des revendications

Publié le 26 février 2020
Par Matthieu Vandendriessche
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Plus de 500 communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) ont été créées ou sont en voie de l’être, avance la Fédération des CPTS (FCPTS) dans un communiqué diffusé lundi 24 février. Soit plus du double qu’il y a un an.

Saluant la nomination du nouveau ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, la FCPTS rappelle l’objectif gouvernemental de la création d’un millier de CPTS d’ici à fin 2022. « Les conditions sont qu’il ne faut ni zone blanche, ni recouvrement », indique Jean-Philippe Brégère, pharmacien titulaire en Nouvelle-Aquitaine, vice-président de l’USPO (Union des syndicats de pharmaciens d’officine) et trésorier de la FCPTS.

Les pharmaciens d’officine sont largement intégrés à ces dispositifs, souligne-t-il, ce qui était moins le cas pour d’autres modèles d’exercice coordonné, comme les sociétés interprofessionnelles de soins ambulatoires (SISA) qui les excluaient du fait de leur soumission à la TVA.

Dans son communiqué, l’organisation prône une évolution des pratiques des professionnels par l’assouplissement de certaines réglementations qui faciliteraient les prises en charge en ville. A l’instar de la fin de vie avec le midazolam, médicament de la sédation terminale réservé à l’usage hospitalier. « Tous les médecins et tous les pharmaciens d’un territoire ne vont pas s’impliquer sur la sédation terminale. L’idée est que des référents se déterminent et que les différentes CPTS puissent s’entraider entre elles pour éviter les inégalités entre territoires », précise Jean-Philippe Brégère.

« Il faut pouvoir simplifier le renouvellement annuel de certains traitements, permettre la prescription de capteurs de mesure continue du taux de sucre d’un diabétique. Le passage obligatoire chez un spécialiste qui n’est pas toujours présent ou disponible est un frein à la prise en charge », estime en outre la FCPTS.

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Cette organisation demande que les CPTS aient « la plénitude de leurs missions ». « Les libéraux doivent savoir que s’ils sont incapables de s’organiser, d’autres vont s’en occuper à leur place », pointe le pharmacien. En clair, les agences régionales de santé et les centres hospitaliers sont parfois tentés de prendre la main sur les projets.