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Le vote de la semaine
Prenez-vous souvent l’initiative de ne pas délivrer l’intégralité d’une ordonnance ?
OUIJean-Louis Moret, Triel-sur-Seine (Yvelines)
Ne pas délivrer les quantités correspondant au maximum de boîtes prescrites quand celles-ci ne sont pas nécessaires au patient est une règle à la pharmacie. Avant de dispenser et de facturer une quantité importante de médicaments, on demande toujours au patient s’il en a déjà pris et s’il lui en reste chez lui. Concernant le modèle économique de la dispensation adaptée, les critiques tombent à bâtons rompus mais il faut prendre conscience que la marge de dispensation à la boîte atteint aujourd’hui ses limites. Avec la ROSP génériques, l’accord entre l’Assurance maladie et la profession a été gagnant/gagnant et ceux qui ont joué le jeu ont récolté les fruits de leurs efforts. Ça peut être la même chose avec la dispensation adaptée. En revanche, je ne me vois pas couper des blisters au ciseau pour faire de la dispensation à l’unité.
OUIIsabelle Houis-Papin, Orvault (Loire-Atlantique)
Il nous arrive très fréquemment de poser la question : « Est-ce qu’il vous en reste ? » et de ne pas donner forcément la totalité des boîtes prescrites, qu’il s’agisse d’une prescription contre la douleur, la constipation ou le reflux acide. Je n’ai jamais poussé mes clients à prendre des médicaments, il m’arrive même de les freiner dans leur consommation. Ma pharmacie est très orientée sur les alternatives des médecines naturelles, je propose souvent des équivalents aux médicaments allopathiques. Et dans le cadre de la substitution générique, je ne vais pas chercher à vendre le médicament le plus rémunérateur pour ma pharmacie. Sur l’économie, je laisse à d’autres le soin de se livrer à des comptes d’apothicaire.
OUIBernard Penicaud, Niort (Deux-Sèvres)
Ne pas délivrer toutes les quantités prescrites est une responsabilité que je prends au quotidien. On est obligé de composer avec le nombre d’unités d’une boîte qui n’est pas toujours adapté à la posologie et à la durée du traitement prescrites. Pour soigner une pathologie aiguë, si les boîtes sont de dix comprimés et qu’il en faut 22, on laisse le choix au patient de prendre une troisième boîte. Le fait de donner une boîte en moins ne rendra pas le traitement moins efficace. Si c’est une pathologie chronique, je m’attache à donner ce qui est nécessaire au patient. C’est très souvent le cas dans l’antalgie mais je pratique aussi fréquemment la dispensation adaptée des produits à visée digestive et des solutions de lavage oculaire en unidose. On n’est pas des machines !
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