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© Dispensation sous protocole, DSP, cystite, angine, Trod, rhinite, conjonctivite allergique, varicelle, ordonnance, diagnostic - Istock
Dispensation sous protocole : elle pourrait être reportée à 2021
« Les protocoles de coopération promulgués en début de semaine sur la cystite chez la femme, l’angine, le renouvellement du traitement de la rhino-conjonctivite allergique saisonnière et la varicelle ne sont pas adaptés à la pharmacie et les protocoles décrits n’ont rien à voir avec l’objectif de l’amendement Mesnier », a expliqué Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), lors de sa conférence de presse du 12 mars.
Il faut donc en écrire d’autres pour les pharmaciens, avec des arbres décisionnels permettant « une délégation de prescription et non de diagnostic ». Pour le président de la FSPF, cela signifie emprunter un circuit qui va prendre du temps : rédaction de nouveaux protocoles (la FSPF envisage de travailler sur celui de la cystite), construction des arbres décisionnels, examen et validation par la Haute autorité de santé (6 mois environ), présentation au Collège national des pharmaciens hospitaliers et des pharmaciens d’officine (CNPHPO), etc.
Par ailleurs, si la participation du pharmacien à une communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) ou à un autre mode d’exercice coordonné est un prérequis, « le pharmacien (le délégué) et le médecin traitant (le déléguant) n’ont pas besoin d’être forcément dans la même structure d’exercice coordonné pour faire de la dispensation sous protocole», estime Philippe Besset.
Selon lui, ces protocoles ne verront le jour qu’en 2021. Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), se montre plus optimiste sur le délai de ce nouveau chantier qui peut s’inscrire sur 2020 : « Ces protocoles ne nécessitent juste que des adaptations, il faut seulement réécrire les parties qui posent problème, trouver de nouvelles modalités de travail et d’échanges entre médecins et pharmaciens, notamment en mettant en place un système par messagerie sécurisée de santé. » A suivre
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