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Limousin : les concentrations stratégiques dopent les prix des officines

Publié le 14 mars 2020
Par Francois Pouzaud
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Territoires majoritairement ruraux oblige, la désertification médicale est légion en Haute-Vienne, dans la Creuse et en Corrèze. Avec des conséquences concrètes sur le marché de la transaction, selon les cabinets Audefi expertise comptable et ADC expertise et finance, membres du réseau CGP : lorsque les officines font moins d’un million d’euros de chiffre d’affaires (CA), elles partent souvent à des prix bien en deçà de la moyenne du marché. Pour les cessions de plus d’un million d’euros, le prix moyen constaté au titre de 2019 s’élève à 1 260 000 € et représente 82 % du CA HT.

Le prix moyen de cession représente sept fois l’excédent brut d’exploitation (EBE) retraité, en augmentation par rapport à l’année précédente (6,7 en 2018). La tendance haussière des prix est notamment portée par des rachats stratégiques dans le cadre d’opérations de concentration. Pour les officines de grande taille, les prix dépassent 90 % du CA HT lorsque la rentabilité est importante et l’emplacement convoité.

Le montant moyen de l’apport personnel pour ces officines s’est élevé à 154 000 €, soit moins de 13 % du montant du prix d’achat. L’apport personnel est donc moins important sur le Limousin que celui observé à l’échelle nationale. Cela s’explique notamment par des loyers plus bas, par des partenaires bancaires enclins à « jouer le jeu » et par la possibilité sur certains territoires de bénéficier des exonérations fiscales (zones de revitalisation rurales).

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Nota bene : Pourquoi utiliser l’EBE retraité de l’acquéreur ?

Dans le cadre d’un projet d’acquisition et pour faciliter les projections de l’acquéreur, il est plus pertinent d’exprimer le prix de cession en multiple de l’EBE, déduction faite de la rémunération du titulaire acquéreur, charges sociales incluses (sur la base d’un coefficient 600).