Coronavirus et tiers payant : menaces sur le règlement des factures

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Coronavirus et tiers payant : menaces sur le règlement des factures

Publié le 19 mars 2020
Par Francois Pouzaud
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Réunis (à distance) en commission paritaire nationale ce mercredi 18 mars, les deux syndicats pharmaceutiques et Nicolas Revel, directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam), ont consacré cette séance exclusivement à la crise liée à l’épidémie de coronavirus. Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), l’a ouverte pas un coup de gueule pour dire qu’il n’y avait pas assez de masques à distribuer et que cela pouvait créer des tensions avec les professionnels de santé. « Nous voulons de la transparence sur les quantités disponibles », réclame-t-il en demandant au directeur de la Cnam de faire passer le message au ministère de la Santé. 

Par crainte d’une pénurie de liquidateurs dans les caisses primaires suite à leur contamination par le Covid-19, les deux syndicats l’ont ensuite alerté sur la continuité des règlements de factures de tiers-payant. « Si la situation venait à se dégrader par manque de personnel, nous avons demandé que les Cpam nous avertissent et qu’elles puissent déclencher des avances de trésorerie », précise Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Si la situation devenait trop critique, le règlement des rémunérations sur objectifs de santé publique (ROSP) pourrait cependant être différé.

Indemnités demandées

Parmi les arrêtés rectificatifs souhaités par les deux syndicats sur le renouvellement des ordonnances pour patients chroniques, « nous avons demandé l’autorisation de renouveler des ordonnances d’un mois, sans qu’il soit spécifié renouvelable dessus, pour régler notamment le problème de la délivrance des hypnotiques », explique Philippe Besset. Cette demande sera remontée au ministère de la Santé qui devra trancher.

Enfin, chaque syndicat y est allé de sa requête personnelle. « Nous avons demandé à ce qu’un titulaire absent pour infection à coronavirus puisse bénéficier d’une indemnité journalière alignée sur celle des médecins et des chirurgiens-dentistes, soit 116 euros par jour », poursuit le président de la FSPF. Et Gilles Bonnefond, de réclamer pour sa part, « une indemnité pour livraison des médicaments à domicile et la non-interruption des droits des assurés passant du régime ACS ou CMU à la C2S ».

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