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Hydroxychloroquine : et maintenant, une pétition
Pour assouplir les règles de prescription de l’hydroxychloroquine dans le traitement de Covid-19, l’ancien ministre de la Santé et cardiologue Philippe Douste-Blazy, par ailleurs membre du conseil d’administration de l’IHU Méditerranée Infection de Marseille (Bouches-du-Rhône) où sont menées les recherches du Pr Raoult sur la molécule, a lancé le 3 avril la pétition #NePerdonsPlusDeTemps sur change.org, avec les membres du Collectif 3 avril*. Son but : que le gouvernement mette « à disposition immédiate dans toutes les pharmacies hospitalières de l’hydroxychloroquine ou, à défaut, de la chloroquine pour que chaque médecin hospitalier puisse en prescrire à tous les malades atteints de forme symptomatiques de l’affection à Covid-19, particulièrement à ceux atteints de troubles pulmonaires si leur état le requiert », et pousse « l’Etat à effectuer des réserves ou des commandes d’hydroxychloroquine ».
Cette prise de position va à l’encontre de l’avis du Haut Conseil de la santé publique et des académies nationales de médecine et de pharmacie, qui préfèrent jouer la prudence. « La démonstration de l’efficacité clinique de l’hydroxychloroquine n’est pas faite à ce jour.», déclaraient le 26 mars les académiciens, tout en demandant la mise en place urgente d’essais cliniques.
« Il faut éviter à tout prix l’automédication », lancent tout de même Philippe Douste-Blazy et son collectif, qui avancent par ailleurs une flopée d’arguments : une étude chinoise sur 62 patients, une superposition des cartes de Santé publique France qui montrent «.un taux de mortalité chez les personnes hospitalisées beaucoup plus faible à Marseille que dans le reste du territoire », ou encore la politique sanitaire menée en Italie, au Portugal et aux USA, notamment. Et de reprocher une utilisation encadrée de l’hydroxychloroquine à un stade trop tardif de la maladie, le traitement pouvant alors se montrer inefficace.
En France, plusieurs essais cliniques sont en cours pour déterminer l’efficacité et la sécurité de l’hydroxychloroquine dans la Covid-19, notamment l’essai Discovery, qui compare l’antipaludique à trois autres traitements. L’essai Hycovid, initié par le CHU d’Angers (Maine-et-Loire), propose, lui, un traitement précoce avec l’hydroxychloroquine sur des formes non graves de Covid-19 mais à haut risque d’aggravation.
La pétition de Philippe Douste-Blazy est déjà un succès. Ce mardi 7 avril, elle comptait déjà près de 400 000 signatures.
*Parmi les membres du collectif, entre autres : le Dr Michèle Barzach (ancienne ministre de la Santé), le Pr Christian Perronne (chef de service des maladies infectieuses de l’hôpital Raymond Poincaré de Garches dans les Hauts-de-Seine, dont la prise en charge de la borréliose de Lyme par une antibiothérapie longue est critiquée), le Pr François Bricaire (ancien chef du service de maladies infectieuses à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, membre de l’Académie de Médecine), Dr. Patrick Pelloux (président de l’Association des médecins urgentistes de France) ou encore le Dr Martine Wonner (psychiatre, députée LREM du Bas Rhin).
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