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Pour une hausse du point, prière d’attendre !

Publié le 26 mars 2024
Par Anne-Charlotte Navarro
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Rien n’a été signé ! Les syndicats représentatifs des employeurs et des salariés se sont retrouvés le lundi 11 mars 2024 pour négocier la valeur du point, mais les employeurs ont refusé toute hausse. Une position qui n’a pas changé depuis décembre 2023, faute d’accord avec l’Assurance maladie sur la convention pharmaceutique. « En 2023, la marge a augmenté de 7 % mais les charges de 35 %. Sans augmentation des honoraires, nous ne pouvons pas assumer une augmentation de salaire », détaille Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). « En tant que chef d’entreprise, nous devons savoir quel sera le montant de nos recettes avant d’accorder une augmentation salariale. Actuellement, ce n’est pas le cas », a fait valoir Philippe Denry, vice-président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FPSF). « La position des employeurs est déplorable ! Nous allons vers une année blanche alors que les salariés assument de nouvelles missions qui impliquent de nouvelles compétences. Dans quel métier, un salarié développe ses compétences sans revalorisation salariale ? Les salariés sont pris pour des idiots », déplore Christelle Degrelle, préparatrice et représentante CFE-CGC. Même indignation du côté de Force ouvrière (FO). « La grille des salaires est rattrapée par le Smic depuis janvier. Nous avons des problèmes d’attractivité mais pour les employeurs, ce sujet est secondaire par rapport à la préservation de leur rémunération », pointe Olivier Clarhaut, secrétaire fédéral Pharmacie d’officine. « Comment pouvons-nous être attractifs en rémunérant un jeune diplômé bac + 2 seulement 40 € de plus que le Smic ! tempête Christelle Degrelle. Face à la position des employeurs, nous faisions front commun avec les représentants des salariés pour bloquer les négociations sur les autres sujets, comme la révision des coefficients, mais à notre surprise, les représentants de l’Unsa (ndlr : Union nationale des syndicats autonomes, autre syndicat de salariés) se sont désolidarisés de cette position commune. » À suivre…

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