- Accueil ›
- Thérapeutique ›
- Médicaments ›
- Recherche et innovation ›
- Hydroxychloroquine dans Covid-19 : le président, le professeur et les essais cliniques
Hydroxychloroquine dans Covid-19 : le président, le professeur et les essais cliniques
« La combinaison hydroxychloroquine-azithromycine, parce qu’il n’y a pas que l’hydroxychloroquine qui est proposée, c’est une bithérapie que propose le Pr Raoult, il faut qu’elle soit testée », expliquait le président de la République au micro de RFI mercredi 15 avril. Celui qui s’est engagé dans son allocution du lundi 13 avril à ce qu’aucune piste thérapeutique ne soit négligée, ajoutait : « Je suis convaincu que c’est un grand scientifique, et je suis passionné par ce qu’il dit, et ce qu’il explique. (…) Je dis juste qu’on doit s’assurer que partout, les essais soient faits, donc il faut que l’on reste collectivement très rigoureux. »
Justement, plusieurs essais cliniques sont en cours pour évaluer de manière rigoureuse l’efficacité et la sécurité de l’hydroxychloroquine (voir notre article du 13 avril) associée ou non à l’azithromycine (macrolide ayant des propriétés anti-inflammatoires et immunomodulatrices au niveau des bronches), à différents stades de la maladie Covid-19. Par exemple :
- L’essai européen Discovery, piloté par l’Inserm, est peut-être l’essai le plus éloigné du protocole marseillais, puisqu’il teste l’hydroxychloroquine seule, et trois autres antiviraux (remdesivir, lopinavir-ritonavir associé ou non à l’interféron bêta), comparés à des soins standards seuls, chez des patients hospitalisés atteints de formes graves. L’essai a débuté le 22 mars. Au 7 avril, il incluait 530 à 540 patients (sur un objectif minimal de 800).
- L’essai Hycovid, évalue l’hydroxychloroquine seule contre placebo, chez des patients qui présentent, cette fois, une forme non grave de Covid-19 mais qui sont à haut risque d’aggravation. L’essai a débuté à l’initiative du CHU d’Angers (Maine-et-Loire) le 1er avril dans une trentaine de centres hospitaliers français, et vise l’inclusion de 1 300 patients.
- Même esprit avec l’essai Covidoc, coordonné par le CHU de Montpellier (Hérault), qui évalue l’efficacité d’une bithérapie hydroxychloroquine-azithromycine administrée pendant 10 jours, comparativement à l’hydroxychloroquine seule, sur l’amélioration clinique des patients. L’étude, « en cours de démarrage », prévoit d’inclure 150 patients qui présentent des symptômes depuis moins de 10 jours et une pneumonie justifiant une hospitalisation non réanimatoire.
- Autre essai précoce dans la Covid-19, Coverage, mené au CHU de Bordeaux (Gironde), évalue quatre traitements différents dont l’hydroxychloroquine (favipiravir, imatinib et telmisartan sont les autres principes actifs testés, et comparés au bras de contrôle constitué de compléments alimentaires, notamment le zinc) dès le début de la maladie chez les patients de plus de 65 ans présentant un risque important d’aggravation. L’étude, lancée le 15 avril, s’effectue en ambulatoire et devrait inclure plus de 1 000 patients.
- Autre approche avec l’essai Prep Covid, qui évalue l’intérêt de l’hydroxychloroquine d’une part et de l’azithromycine d’autre part contre placebo, en prévention de la contamination par le virus Sars-CoV-2 à 40 jours de traitement, uniquement chez le personnel soignant hospitalier de l’AP-HP de Paris. L’essai a débuté le 14 avril et compte inclure 900 soignants.
Les résultats sont attendus au plus vite, et devraient permettre de valider, ou non, « l’intime conviction que la balance bénéfice-risque est en faveur de l’administration du traitement » du Pr Raoult dont les équipes ont pris, selon leur communiqué du 14 avril, « la décision de poursuivre le traitement des patients atteints de Covid-19 avec le protocole hydroxychloroquine+azithromycine, en l’attente de nouveaux résultats. »
- Miorel et génériques : contraception obligatoire pour tous
- Quétiapine : vers la dispensation à l’unité et des préparations magistrales
- Médicaments à base de pseudoéphédrine : un document obligatoire à remettre aux patients
- Quétiapine en rupture de stock : comment adapter la prise en charge des patients ?
- Médicament contre la douleur : une alternative aux opioïdes
- 5 outils d’IA qui ont fait leurs preuves à l’officine
- Administration des vaccins : la formation des préparateurs entre dans le DPC
- Diaralia : retrait de lot
- Quétiapine en rupture de stock : comment adapter la prise en charge des patients ?
- Prevenar 20, Voltarène, Talzenna… Quoi de neuf côté médicaments ?