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PUI
Plus de 2 500 pharmacies à usage intérieur (PUI) exercent leur activité au sein d’établissements de santé ou médicosociaux. Elles assurent la prise en charge thérapeutique des patients hospitalisés ou résidents de ces structures.
Quelles sont ses missions ?
• Une pharmacie à usage intérieur (PUI) est chargée de répondre aux besoins pharmaceutiques d’un établissement. Elle a notamment pour missions :
– d’assurer la gestion, l’approvisionnement et la vérification des dispositifs de sécurité, la préparation, le contrôle, la détention, l’évaluation et la dispensation des médicaments, produits ou objets relevant du monopole pharmaceutique, des dispositifs médicaux stériles et, le cas échéant, des médicaments expérimentaux et d’en garantir la qualité ;
– de mener ou de participer à toute action d’information sur ces médicaments, matériels, produits ou objets, ainsi qu’à toute action de promotion et d’évaluation de leur bon usage, de contribuer à leur évaluation et de concourir à la pharmacovigilance et matériovigilance ;
– de mener des actions de pharmacie clinique : expertise pharmaceutique clinique des prescriptions, bilans de médication, élaboration de plans pharmaceutiques personnalisés, entretiens pharmaceutiques, etc.
• Pour exercer les activités comportant des risques particuliers (notamment les préparations stériles, les préparations magistrales à partir de substances dangereuses, la reconstitution de spécialités pharmaceutiques), les PUI doivent bénéficier d’une autorisation de l’agence régionale de santé (ARS) valable cinq ans.
Quelle est son organisation ?
• La pharmacie doit être installée dans des locaux spécifiques, adaptés aux activités qui s’y exercent et convenablement équipés et tenus. Les structures autorisées à avoir une PUI sont :
– des établissements de santé, les hôpitaux des armées, l’Institution nationale des Invalides et les groupements de coopération sanitaire ;
– des installations de chirurgie esthétique satisfaisant aux conditions prévues à l’article L. 6322-1 du code de la santé publique ;
– certains établissements et services médicosociaux tels que, notamment, les « lits d’accueil médicalisés » (LAM).
• Un pharmacien gérant (inscrit au tableau de la section H) est responsable de toute l’activité pharmaceutique au sein de la pharmacie à usage intérieur. La création, le transfert, la modification et la suppression d’une PUI sont subordonnés à l’octroi d’une autorisation délivrée par l’ARS.
Quels liens avec les pharmacies de ville ?
• Les PUI peuvent être autorisées à délivrer des médicaments au public non hospitalisé : on parle de médicaments rétrocédables. La « liste de rétrocession » est fixée par arrêté par le ministère de la Santé. Elle contient principalement des médicaments non disponibles en ville et les médicaments sous ATU mais des spécialités, disponibles en officine, peuvent être listées et bénéficient donc d’un double circuit de dispensation.
• Certains établissements ne disposant pas de PUI peuvent faire appel par convention à une pharmacie de ville. Les établissements assurant des soins à domicile (HAD) avec PUI peuvent aussi confier à des pharmacies d’officine une partie de la fourniture de médicaments.
• Compte tenu des limitations de déplacement liées à l’épidémie de Covid-19, un dispositif dérogatoire permet aux patients traités par des médicaments habituellement rétrocédés en PUI de les récupérer en ville.
Sources : article R. 5126-44-1 du code de la santé publique ; ordonnance n° 2016-1729 du 15 décembre 2016 et décret n° 2019-489 du 21 mai 2019 relatifs aux pharmacies à usage intérieur ; ministère de la Santé ; Ordre des pharmaciens ; ARS Ile-de-France.
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