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Financiarisation du milieu officinal : les avantages des coopératives de pharmaciens

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Financiarisation du milieu officinal : les avantages des coopératives de pharmaciens

Publié le 26 mars 2024
Par Magali Clausener
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« L‘indépendance de l’officine à travers le prisme des coopératives », tel était le thème des Amphis de l’officine qui se sont déroulés le 25 mars 2024. Méconnues par la profession, les coopératives de pharmaciens ont suscité le débat.

Organisés par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), les Amphis de l’officine ont permis d’aborder la thématique de l’indépendance et de la financiarisation avec pour exemple le modèle coopératif.

Valérie Kieffer, présidente nationale de Giphar, Luc Priouzeau, président-directeur général de Giropharm, et Jean-Pierre Dosdat, président du Conseil de surveillance de la coopérative Welcoop, ont présenté le modèle coopératif. D’abord, qu’est-ce qu’une coopérative ? Une coopérative est détenue à 100 % par ses sociétaires ou adhérents. Giphar (1 250 adhérents), Giropharm (plus de 500 sociétaires) et Welcoop (environ 4 000 sociétaires) sont ainsi détenues par des pharmaciens.

Second principe essentiel : un homme ou une femme égal une voix. Concrètement, ce sont donc les pharmaciens qui déterminent la stratégie de la coopérative, via leur assemblée générale et leur conseil de surveillance. C’est d’ailleurs le conseil de surveillance dont tous les membres sont des pharmaciens, qui nomme le directeur de la coopérative ou le président du Directoire qui sont les opérationnels. Quant à la remontée des informations et des souhaits des pharmaciens, c’est-à-dire la participation des sociétaires, elle s’opère via des réunions régionales, des groupes de travail ou de discussion. Enfin, si les coopératives ne font pas beaucoup de profits, elles présentent l’intérêt de verser des dividendes aux sociétaires et, surtout, de réinvestir dans les projets pour le bénéfice de tous.

Un modèle méconnu

« Etre dans une coopérative, c’est un état d’esprit, démocratique, qui respecte l’indépendance du pharmacien. La coopérative nous aide dans notre exercice quotidien, c’est d’autant plus vrai maintenant avec les nouvelles missions. C’est aussi un système d’entraide. Et il n’y a pas de fonds de pension dans le capital », a résumé Valérie Kieffer. « C’est un geste politique », abonde Luc Priouzeau qui estime que le modèle coopératif n’est pas encore assez connu des pharmaciens. De fait, Dominique Pautrat, président du Directoire de Welcoop, souligne « qu’aucun étudiant en pharmacie n’est capable de citer une coopérative de pharmaciens ». Or ce modèle peut être attractif pour eux. Et pas que pour les jeunes. Outre la garantie de l’indépendance professionnelle, les coopératives proposent des aides à l’installation (booster d’apport pour Giropharm et Giphar) mais aussi au départ à la retraite (recherche d’acquéreur par exemple pour Giphar). Welcoop a mis en place un dispositif au niveau de la coopérative, Welcoop Génération, qui s’adresse aux pharmaciens tout au long de leur vie.

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