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- Qu’est-ce que l’algodystrophie ?
L’algodystrophie, également appelée syndrome douloureux régional complexe (SDRC) de type I, survient de quelques jours à trois mois après un événement nociceptif parfois bénin (acte chirurgical, entorse, fracture, luxation, etc.). L’algodystrophie se distingue de la causalgie (ou SDRC de type II) car cette dernière fait suite non pas à un événement initial nociceptif mais à une lésion nerveuse périphérique. Les mécanismes physio pathologiques ne sont pas totalement connus mais feraient intervenir une réponse immunitaire inhabituelle ou un dysfonctionnement du système nerveux autonome ou central. Depuis 2006, le SDRC est défini par l’IASP (International association for the study of pain) selon les critères de Budapest qui associent une douleur continue disproportionnée en intensité ou en durée par rapport au stimulus déclenchant, un certain nombre de signes cliniques (sensations d’asymétrie de température cutanée, de couleur ou de sudation, oedème, etc.) et l’absence d’autre diagnostic. La guérison spontanée a généralement lieu en moins de 18 mois mais une prise en charge précoce limite le risque de séquelles (raideurs articulaires). Cette dernière repose sur la rééducation dont l’efficacité est renforcée par l’utilisation d’antalgiques de niveau I ou II, voire III, mais uniquement en phase aiguë et en cure courte. Le port d’une orthèse dynamique peut soulager l’enraidissement de certaines articulations. Tout comme l’anesthésie loco régionale et l’implantation d’électrodes, les traitements médicamenteux proposés (calcitonine, bisphosphonates par voie intraveineuse, antiépileptiques, antidépresseurs, etc.) ne bénéficient pas de preuve formelle d’efficacité. L’impact psychologique doit être pris en considération, car un syndrome anxiodépressif est fréquemment associé.
Sources : La Revue du praticien Médecine générale, tome 31, n° 977, 23 mars 2017 ; institut-main.fr.
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